« Une vie bien remplie », m’avait répondu Robert Lafont dans sa lettre.
Oui. Je ne cache pas mes "égarements", non, ma recherche de compagnon. Mais justement. Les autres ne sont pas des anges, non plus. Ils me lisent, puis racontent, me demandent des conseils, me font confiance. « Elle aussi... » se disent-elles.
« Alors, comment as-tu vécu, as-tu supporté de rester seule, après que tes enfants soient partis? la mienne est encore là, mais bientôt... »
« Alors, comment as-tu réussi à changer de métier? Donne-moi à lire cette partie où tu en parles. »
« C'est vrai, toi aussi à 23 ans, tu étais encore vierge, tu l’attendais, le vrai, celui qu'il te faut, celui en qui tu peux avoir confiance ? Moi aussi, depuis quelques mois seulement je sors avec quelqu'un. »
Oui, il faut attendre, à chacun son temps. Quand on est mûr, quand on a confiance. Moi, je n'ai pas regretté ce temps, mes décisions d'alors, d'attendre.
« Que de courage pour te décrire ainsi. Je n'ai jamais osé dans mon enfance, ma jeunesse juger, parler, encore moins écrire ainsi. Mais je sentais la même chose. »
C'est vrai aussi, que pour le ressentir, il faut y plonger. S'habituer au style. Quelquefois avoir de la patience. Relire. Sauter. Piocher.
Chacun pioche selon son envie.
J'espère.
Stéphanie, elle, est sûre :
« C'est bon, cela va plaire ! »
François vient de changer le son de son piano électronique, il est viré au clavecin. Il teste, il apprend, il s'exerce, il se prépare pour l'orgue qu'il jouera bientôt. Il me parle à travers sa musique.
Bien, il est temps de me mettre à préparer ma crème pâtissière.
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