Sur deux photos trente ans distantes

31 mai 1996

Comment réussir de faire ressortir dans ma lettre vers les éditeurs que la publication de mes journaux n’est pas un acte de narcissisme de ma part? Je le fais surtout pour donner courage à travers lui à ceux le lisant, à ceux qui auront besoin.

Je me suis rendu compte que j’étais plus photogénique que j’étais en réalité, mais d’après un photographe célèbre, photogénique est celui à travers qui sort sa vie intérieure. J’ai comparé les photos de deux Julie nues, de vingt-six et de cinquante-six ans. Heureusement, ils l’ont fait, Sandu et François aussi l'ont très fortement vouu, j’en suis fière finalement, même si à l’époque j’ai hésité.

Je ne me suis jamais vue si bien que dans ces images. La première, fait au début de mon mariage, j’en avais fait aussi à mon mari à l’époque ensuite. Le deuxième au début de ma liaison avec François. Toutes les deux dans la salle de bain, en milieux naturel, l’un près du baignoire, l’autre sous la douche. J’en suis fière. La première aurait illustré bien les lignes de mon journal: "mais nue je suis encore mieux" et la deuxième démontre qu’après tout on peut être encore femme même à cinquante-six ans.

À soixante-deux, mon visage n’a pas encore des rides, mais ma main en a énormément. Ce qui est important en fait est comment on se sent intérieurement. Et en cela, on a énormément apporté l’un à l’autre avec François. Ce sentir aimé, rajeunit.

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