10 juin 1996

Nous avons commencé «pour au moins deux mois», espérant, mais ne croyant pas qu’il durerait davantage.

Trois mois plus tard, nous vivions ensemble, pas seulement pour «pause-café», d’ailleurs agréable, pas seulement pour nos nuits, mais aussi nos jours, tant que nous pouvions. Même avant, il m’appelait à six heures de matin et parlait, parlait, une à deux heures.

Ces jours-ci, il me réveille à cinq et parle toujours. Communique. Notre plus fort lien. Et oui, j’aime aussi parler. Pas mal. Peut-être, pas toujours sur les mêmes sujets, nous n’avons pas toujours les même intérêts, quelquefois nous écoutons mieux, d’autrefois avec mi-oreille - mais nous écoutons. Quelquefois nous répondons trop vite (François dit : tu ne me laisse pas même finir!), quelquefois on répond trop tard (Il a besoin de réfléchir, plus il y pense, plus il le prend sérieux). Deux ans ont passé. Mariage. Encore deux! Maintenant, nous sommes à huit déjà.

Quelquefois nous nous fâchons, François crie plus facilement, mais des fois c’est moi. Au moins, c’est aéré, sort, ne reste pas entre nous.

- J’ai le droit de m’exprimer !

- Oui, mais moi aussi.

Mais nous avons beaucoup d’autres liens entre nous. Partager. Pensés, problèmes, chagrin, bonheur, intérêts. De plaisir, mais les douleurs aussi.

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