François prépare son concert de samedi. Son jeu est de plus en plus beau, mélodieux et riche.
Hier, nous avons assisté au concert du l’organiste de Rosay. Un orgue magnifique, beaucoup plus grand, plus riche, récemment rénové ; l’organiste avait préparé son programme avec érudition et sophistication. Je suis partie avec une indigestion d’orgue. Mais ce que François joue aujourd’hui sur ce petit orgue des Couperains est chaud, beau. Me plait, m’enchante.
Mon mari est génial, beaucoup plus qu’il l’imagine. Il a besoin d’un peu d’encouragement, un peu d’explications : «Joue ce que tu aimes, mets-y de la joie!» Comme si ce ne serait pas le même instrument.
À peine j’écris ceci et il commence à jouer quelque chose qui ne va pas, qu’il ne sait pas jouer. Oh, la là ! Bon. Tout ne doit, ne peut pas être parfait. Il faudrait choisir les morceaux qu’il connait, qu’il aime et qui sonnent bien sur cet orgue. Je sais maintenant quand le musique d’orgue de François devient divin : quand on sent une élévation, ce que je sens vers la fin du 5e symphonie de Beethoven. Célébration de l’église, ou peut–être de la vie, la joie.
Je me suis rappelé d’un coup un autre orgue, un autre organiste dans ma jeunesse, la cathédrale de Budapest. La seule fois de ma vie quand je me suis senti l’envie de me mettre à genou. Dire mes désirs. Faire ma prière. À qui? Qu’est-ce que ça compte?
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