2 mai 2004, dimanche

Je sens en moi dans un sens plus d'amitié après l'union de Hongrie et France dans le cadre de la Communauté Européenne. Je ne sais pas pourquoi, puisque je me suis de plus en plus éloignée de Hongrie avec les années; et en plus, sauf pendant quatre ans, je n'ai jamais vécu dans ce pays. Néanmoins, hurrah!

Je suis allée ce matin re-photographier les tulipes jaunes et blanches, le lampadaire et l'arbre devant la maison du quartier. Hélas, les tulipes jaunes ont disparu, les blancs étaient rares, la lumière n'était pas la même non plus; Je me suis rendu compte combien c'est important d'utiliser le bon moment, qui ne revient plus. Qu'on ne le retrouve plus pareil le plus souvent.

J'étais en deuil: regrettant l'instant perdu, les photos manquées(). Je suis revenue lourde en coeur.

Heureusement, en feuilletant mes CD photo derniers et avant dernier, je me suis rendu compte aussi que je suis un peu plus organisée que je ne le croyais pas et mes anciens tulipes jaunes et blanches resplendissant sous la bonne lumière sont bien sauvegardés.

Elles ne sont pas disparues avec le système ou le disque. Est-ce un virus? Il parait qu'il y a un nouveau qui sévit. Aie! Oui, mais à côté des gens horribles, méchants, il y a aussi des merveilleux.

Même si je ne rencontrerai d'aussi fantastiques que Stéphanie, je trouverai un jour encore des bons copains, hommes ou femmes. Mes dernières photographies coquins (à 70 ans!) me disent qu'on reste femme, au moins en rêve ou l'esprit, pour toujours.

Ma tante à 95 ans me disait pendant ma visite un après-midi à la maison des anciens: "J'ai quelqu'un, nous déjeunons et dînons ensemble, parlons, mais, hélas, on ne dort pas ensemble".

- Alors, il ne te caresse toujours pas?
- Hélas, non, me répondit-elle avec un grand soupir.

Pourtant, elle en aurait encore toujours envie. Elle nage, fait de gymnastique, socialise "je suis occupée toute la journée!"

Hongrie parmis les autres en Europe

1 mai 2004

Grande journée! A minuit, c'est-à-dire au fait à partir de 2 mai, la Hongrie (et neuf autres pays) feront partie officiellement de l'Union Européenne.

Hongrie était toujours plus "middle Europe" (centrale) que les autres pays de "est" comme on les avait appelé dernièrement, et je me sans hongroise à cause de ma culture plus encore que ma langue maternelle.

Hongroise, française, américaine - et si peu Roumaine, pourtant Kolozsvàr était déjà Cluj depuis 14 ans quand je suis née là-bas. Que vais-je y retrouver? Retrouverais-je la moindre trace des anciens souvenirs? Où ils ne restent qu'en moi, ce qui en vit encore dans moi?

Je me suis inscrite pour aller à Aix les Bains aussitôt revenue de Bucarest. Pour mes 70 ans, je voyagerai beaucoup.

D'accord, mon visage, plutôt mon front est ravagé par les rayons ultraviolets excessifs dans ma jeunesse, mon souci et celle de ma mère de faire disparaître mes tâches de rousseur qu'il atténuait, les faire fondre dans une belle bronzage. Mais malgré tout, je suis restée, curieusement, très photogénique, et je n'ai pas le visage ridé. Encore. Mes mains, c'est autre chose.

J'ai fait des photos de mes mains, tâches, rides, veines, la trace d'âge s'y voit clairement.

C'est ainsi. Normal. Une femme de soixante-dix ans a 70 ans. Non pas 20 ou 40. Mais la vie peut être belle. Mon foyer est tranquille, mon jardin fleurit, mes photos s'améliorent. Je continue à écrire.

Il pleuvote dehors, mais j'ai fermé le chauffage, je m'habille davantage et c'est tout. Ce n'est pas un jour idéal pour picnique. La joie est dans mon coeur: la France et la Hongrie deviennent plus près l'un de l'autre.

J'aurais envie de visiter les dix nouvelles pays, au moins les huit venant de l'ancien blog soviétique. Malte et Cypre ne me disent rien.

Irland m'intéresse aussi.

Estonie et Lettonie sont tout au nord, il faudra y aller l'été. Ensuite, Cracovie, pas Varsovie. Pas mal de ces huit ont fait jadis partie de l'empire Austro Hongrois. Les voilà plus ou moins réunis de nouveau.

15 ans après la tombé de joug communiste. C'est long. C'est peu. Je ne croyais pas possible qu'on puisse s'affranchir de communisme, mais c'était surtout le terreur, la tyrannie de quelque dirigeants et beaucoup des petits chefs sur tous les autres.

Il y a encore une longue chemin à faire pour une vraie intégration et l'égalité avec les autres 15, mais un grand pas est franchi, le sera ce soir à minuit.

30 avril 2004

Comme d'habitude, quand on se croit au paradis, on est ramené à la terre. Souvent, jeté par terre.

Mon PC s'est coincé, je peux perdre tout qui est dedans. Tout que je n'ai pas sauvegardé.

Ma première réaction était "je verai demain". Ensuite, "je payerai tout pour récupérer mon travail", le jour avant j'avais nettoyé les images prise de carte mémoire, surtout les belles fleurs et l'aube prise avant. Ensuite "le destin me fait signe de ne plus continuer à écrire, passer à autre chose".

Une période de deuil (courte) suivit.

Le lendemain matin, j'ai découverte que, heureusement, j'ai mon Macintosh, négligé depuis un temps, et en plus, lisant dessus les CD: j'ai sauvegardé toutes mes images, il ne manque que celles de la dernière semaine. Les textes? j'ai retrouvé mon journal volume 1 presque achevé, enregistré en février sur disque zip. D'autres, peut être sur celui que je n'ai pas pu lire de lecteur zip mac. Le désastre n'est pas aussi grand que je ne le craignais au début.

Des plus petits textes perdus, au pire, aussi les corrections du dernier journal, mais j'espère encore.

N'ayant plus de PC, je me suis jeté dans la photographie et à la sugestion du dernier livre sur le sujet, j'ai fait des images "contre règles" ensuite "dès le réveil", etc.

Hier, j'ai déversé tout ça sur le pc chez Ionel, sur le Sony utilisé par Lilly pour avoir de la place à continuer en prendre d'autres. M'amuser, apprendre, fuir vers avant et ne pas m'attarder sur la perte.

Le désastre est arrivé quand j'ai laissé la site Sony intervenir sur ma disque pour prendre des photos. Avec Kodak et Photoweb, il marchait sans problèmes. Le Mac m'envoyant des vers, a-t-il infecté mon ordinateur, déjoué les gardes antivirus? Ai-je accepté un cookie de trop? Fait un manoeuvre malencontreux? Ce n'est pas facile, mais je sauvegarderai encore plus souvent à l'avenir "on a garanti ton pc, le matériel, pas tes donnés".

Qui sera, sera.

Souvent le destin me pousse dans une autre direction.

Peut être, je jouais trop avec mes photos sur l'ordinateur, le temps à passer à quelque chose différent est peut être arrivé? Pour le moment, je me concentre sur mon départ et voyage en Roumanie. Il ne me reste plus que dix jours dont moins 4 le weekend. Puis deux semaines là.

A mon retour, "j'aviserai". S'il n'y a pas miracle (un copain de ma belle fille le récupérer), je donnerai à Fnac et arrive qu'arrive. Je ne vais pas me casser la tête pour d'ici un mois. Je me réjouis tellement des photos! A chaque fois les dernières prises. J'apprends. Je m'améliore. Réussi mieux qu'avant.

Même à travers les photos, je raconte à chaque fois une histoire.

Le plus souvent, contenu en plusieurs et pas dans une seule image. Souvent aussi, c'est après que je leurs attribue une "que disent-elles". Je n'ai pas encore écrit des récits pour les illustrer, ou l'inverse qu'en ma tête, mais cela arrivera.

Un des auteurs sugère au photographes à ne pas être là et "voir seulement formes et couleurs et nuances", je ne vais pas utiliser ma nouvelle passion pour ne pas être présente dans un lieu, mais pour mieux m'y mettre. L'approcher de moi au lieu de m'y distancer.

Observer, mais surtout ressentir. M'y plonger plus et ne pas me distancer. Voir ce que autrement aura passé inaperçu.

Lundi 19 avril 2004

Hier il a plu, mais le soir le soleil est entré chez moi. J'ai photographié le ciel, les nuages, les flaques d'eau. Ce matin, levée avant le soleil, j'ai fait mes premiers photos de nuit, puis j'ai traqué la levée de soleil allant jusqu'au pont d'Argenteuil. Enchantée de toute la beauté découverte autour de ma maison.

J'ai toujours pas réussi à faire développer ma dernière pélicule noir blanc, peut être demain, ici, ils ne le font pas. Avec Sony, je peut voir par contre aussitôt chez moi, le résultat de mes efforts sur l'écran et imprimer celles que j'ai envie.

J'ai étudié hier encore une fois le manuel de l'appareil et compris un peu plus ce qu'on peut y faire. Doucement, je fais des progrès.

Je n'ai pas parlé la dernière semaine, ni avec mme Filipetto, ni avec Stéphanie, cela me chagrine.

16 avril 2004

Je suis allée à Paris. L'Algérien de 80 ans avait fort envie de moi, hélas, moi pas de lui. Non. J'ai besoin de sentir quelque chose pour... Sinon, c'est mieux sans, comme depuis trois ans. Ce n'est pas l'âge, c'est l'absence de l'attraction qui m'arrête. Qui sait, un jour, encore... Alors.

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Il fait beau aujourd'hui, 22 encore à six d'après-midi. 5 tulipes rouges restent encore dans mon jardin, non arrachés par les gosses et pleines des rezedas rouilles et des petits fleurs bleu: une symphonie des couleurs. En plus, les premiers buissons de lilas ont fleuri et embaument l'air. Un bouquet dans ma chambre près de la fenêtre ouverte, dans ma vase acheté à l'aéroport de Bucarest. Quelle plaisir un objet peut apporter! Et ne demande rien en retour.

Ni ton temps, ni ton énergie. Ta dignité ou ta patience. ne te porte en nuages pour te déconsidérer plus tard.

J'ai fait en plus hier plein des belles photos dans mon jardin: en couleur, sépia, noir blanc, et même, puisqu'on peut, directement en négatif!

11 avril 2004, dimanche de Pâques

Je suis devenue femme, il y a 45 ans.

En me réveillant à 7 heures, j'ai prise une photo au lit, puis les tulipes de feu Filipetto, et à huit heures, le champs de jonquilles devant la piscine. Après seulement 350 métres, une photo de la piscine et deux de moi, cheveux mouillés et puis sèchés, et une de la Seine au loin. Puis d'une usine près de pont.

Je suis allée à la Carrière sur Seine où Sandou allait contempler les saules sur la rivière et réfléchir comment la vie est tournée différemment de comment nous l'avions envisagés il y a 46 ans sous la saule près du lac Herestrau, dans le parc de Bucarest.

Hélas, quand une groupe des canards se sont approchés, une corbeau envolée, je n'avais plus de la mémoire numérique disponible: ils restent néanmoins imprégnés dans ma mémoire. (2008; hélas, le plus souvent pas autant que les images prises)Il faisait beau. Je suis revenue après avoir vidé et fait de la place et prises d'autres photos, émerveillée par la beauté de la nature, les sujets divers (un chiot, un bourgeon, un seule au débarcadère, etc.)et même quelques photos avec mon vieux Olympus. J'ai bu un café au Marroniers, et écouté demander "Fiston, donne-moi une rosé, mon grand, ce n'est ni rouge ni blanc".

Après m'être baigné dans l'atmosphère (un petit expresso pour 1.20) j'ai passé chez moi revider la mémoire puis foncé au marché.

Autant que le bord de la Seine était calme, quelques promeneurs et cyclistes et le soleil étincelant dans l'eau remué par la brise, autant le marché Héloise d'Argenteuil était bondé du monde. J'ai pris quelques photos intéressantes, même si pas tous que j'aurais voulu, et j'ai acheté des fruits, de poisson, d'oseille et de la foie de volaille.

J'ai mangé vers deux heures, puis je me suis mise à regarder mes photos sur l'ordinateur. Sur l'écran pleine elles sont meilleurs qu'en petit ou sur papier, mais je ne suis pas mécontent de cette journée bien remplie.

A sept heures de soir, après une bonne dîner (je me suis préparé de caviar d'aubergine à la roumain) j'ai fini la journée avec de la lecture sur les photos numériques.

Lentement, je fais des progrès.

Même à 70 ans, quelquefois je suis tout à fait potable (même si pas toujours): cela m'a rassuré. Ces derniers temps je me trouvais extra moche, mes autoportraits disent que je peux encore paraître acceptable. Au moins, le visage.

Quique seule, on peut tout faire sans témoin, sans devoir donner à développer.

Demain j'irai à la piscine de nouveau à 8h. Me plaire à moi-même, me sentir bien dans ma peau. Ne pas céder à la déprime!

Il y a 45 ans, dimanche matin, nous avons commencé par aller au marché (telemea - fromage de brébis, tomates et pain) puis nous sommes allés pick niquer dans le forêt, ensuite nous "reposer" chez le copain de Sandou, Fanny qui lui avait donné les clés. Je lui ai lu le poème "Je n'ai conservé que..." de Tagora, (en français) puis...

Cela fait mal de devenir femme, mais ensuite, le plaisir de la nouveauté à balayé l'horrible tremblement de terre, d'avoir perdu mon travail et avoir été exclu de mes études à la dernière minute avant la diplôme.

Je suis revenue le soir de Paques, il y a 45 ans, en me demandant "comment se fait qu'on en voit pas sur moi que je ne suis plus vierge?" J'avais 25 ans! Mais après quelques semaines, et d'autres rencontres secrets, une certaines sourire et rayonnement est paru sur mon visage. je conserve un peu de cela encore.

bonne nuit

L'après-midi 10 avril: Stéphnie n'est plus là

Je viens d'apprendre que Stéphanie n'est plus. On va disperser ses cendres, dans l'intimité de sa famille, mardi. Sa coeur, fatiguée, s'est arrêtée jeudi, pendant que j'étais en train de prendre des photos à la Villette.

Je ne demanderai pas "chez qui vais je m'adresser maintenant avec un chagrin ou une question que je me pose?" puisque j'ai écrit, il y a quelques jours seulement que je suis devenue adulte. Et indépendante.

Après l'expo, Andrée m'avait demandé à ne pas l'appeler: "elle a besoin de repos." Puis, j'ai mis pour le lendemain. Trop tard.

Nous étions amies pendant 28 ans. Elle n'est plus là, mais comme à maman, je lui parlerai encore souvent. En moi.

Andrée m'a déconseillée d'y aller, je ferais donc la deuil seule. Un jour, peut-être, avec ses amis de Paris.

10 avril 2004

J'ai fait quelques très bonnes photos (d'après moi) avec le Sony numérique et imprimé celles aimées, sur mon imprimante, à la maison. Pour comparer, j'ai aussi commandé quelques photos de Kodak, en ligne. Ceux de Nikon prises avec Fuji color ne sont pas mal non plus, mais comme notre professeur disait, je dois m'y habituer encore.

En plus, sauf vouloir faire des effets spéciaux (sensation de vitesse, sous exposition volontaire, etc.) même si je comprends mieux l'ouverture, la vitesse, les photos les plus réussies sont celles où je m'occupe du sujet et l'inspiration du moment et fait confiance à des choix préalables (portrait, scène, zoom) de l'appareil pour prendre soin des détails techniques.

M'occuper des formes, de la texture, comment placer le sujet et du quel perspective, angle prendre l'image est déjà pas mal des choses à penser quand on prend une photographie, il faut s'y habituer.

Je dois mieux comprendre encore "comment les yeux circulent" dans une mage et, étudier avec plus d'attention les peintures. Réfléchir comment les fameux manuscrits (oui, en couleurs! pas en noir blanc!) fonctionnaient. Comment placer l'ensemble texte et images.

Ecrire des commentaires ou un récit sur une ou plusieurs images. Après avoir vu le monde en noir et blanc, nuances de gris, je me rends mieux compte de la magie des couleurs. Le rouge des poivrons ridés, prises près du canal à côté de La Villette, le vert de l'herbe ou feuilles fraîches du printemps, le bleu du ciel, gris des nuages de pluie, l'effet d'une tâche de couleur, le ton de chair. Mais surtout, de la vérité du concept que j'appliquais déjà: moins, plus simple, plus isolée c'est mieux. Sauf, rarement, quand on veut exprimer la multitude (toute une classe des enfants montant les marches), mais alors, hélas, les détails se perdent, surtout dans une image petite format.

Je devrais aussi essayer le 3:4 et ne plus tronquer mes images verticales en les retournant de force sur l'ordinateur. Oui, d'accord, horizontale c'est équilibre et verticale l'énergie, mais tout dépend du sujet. Je ne pouvais pas prendre la jeune faisant du gymnastique dans le parc verticalement, ni le dos du ma petite fille en horizontale et pour le couple s'embrassant, l'important était de la prendre vite ce que je voyais. L'homme de dos cachant la femme dont on ne voyait pas que les jambes non couvertes d'une jupe courte.
Baiser (caché) près de place Bastille
Je dois essayer les trois images en rafale prises avec un seul clic par le Sony.

7 avril 2004: 1e camera numérique

(En septembre du même année, j'ai ajouté ici: 'savais-je où je mettais mes pieds?")

Je regrettais de ne pas pouvoir voir le monde en gris ou sépia, et sans savoir, je me suis acheté hier une appareil photo numérique (Sony Cybershot 3.2) qui me permet le voir ainsi soudain!

Il est très léger et pas difficile à utiliser. Avec le mémoire que je peux glisser dans l'ordinateur portable Sony, je peux récupérer, voir et visionner, les images prises: c'est une plaisir!

Le même jour, Michel m'a proposé d'acheter son Nikon à 250 euros et je suis heureuse que dorénavant c'est à moi, même si je ne lui ai pas encore payé. J'en ai fait, avec pélicules couleur de 400 asa Fuji, des photos excellentes. Hélas, je ne sais plus en quelles conditions je les ai obtenus, il faudra la prochaine fois noter, puis juger le résultat. Mais le jouet minuscule trois étages plus bas, ou la serrure de près, sont sorties nettes, aussi le dos de ma petite fille dans le pénombre. Jamais la statue de Stéphanie n'est ressortie aussi bien!

J'ai quand même pas mal à apprendre encore.

Tant mieux. Et avec la numérique, je pourrais en faire, effacer, refaire, expérimenter, tant que je veux. (Effectivement, je ne savais pas où je mettais mes pieds...)

La seule ennuie est la déclaration d'impot: je ne trouvais pas l'ancien pour la faire sur ligne et, retrouvée, ce matin, me voilà que je ne trouve pas les sommes à déclarer. Avec cette occasion j'ai fait pas mal d'ordre, tant mieux, mais où est-ce que j'ai pu les mettre, "bien ranger"?

1 avril: sept générations

Je viens de mettre sur une feuille (et imprimer) les sept générations: "à travers leurs âges."

En haut, l'arrière arrière grand père Devecseri et les époux Hiersch, les parents de mon arrière grand mère Paula. Ensuite, ariière grand mère et père jeune, puis plus agée. Troisième, grande mère jeune et vieillisant, et grand père Emil. Quatrième génération, mes parents jeunes et plus tard. Cinquième, moi et Sandou, jeunes et âgés. Sixième, mes enfants jeunes puis adultes. Septième, mes cinq petits enfants.

30 mars, 3e partie (la nuit)

J'ai acheté hier "1000 photos Eastman Kodak", certaines m'ont fait une forte impression. Oui, par les photos certains resteront jeunes et vivants à jamais! Comme par les tableaux aussi. C'est une témoignage, des années, et bientôt pour certaines photographies, des siècles plus tard.

Je viens me réveiller à trois heures et comme je n'ai pas réussi à m'endormir, j'ai regardé d'anciennes photos de famille.

Sidus jeune, Sidus vieille, ma grande mère a tant changée!
Paula, aussi, sa mère, quelle différence après les années.
Emil and Sidonie, just married

sidus & emil in suisse

Paula et mari jeunes mariés

Paula Tricote 1945

Moi aussi, bien sûr, même si je n'ai pas encore leurs âge.

J'étais moins éprouvée par le sort qu'elles. L'une perdant un de ses enfants et puis son mari, puis sa vue même; l'autre sous la férule de son époux et ensuite en camps de concentration avec les petits enfants, ensuite vivant loin de pays et de sa maison. Ma vie n'était pas une "fleuve tranquille" mais ses épreuves j'ai sû les surmonter sans autant des traces sur le visage. Mais yeux, au moins, ont resté presque les mêmes, (un peu enfantins, chaleureuses).

Peut-être, mon visage changerait-il quand je réussirai à maigrir, aura plus des rides, des creux. Tant pis.

J'avais l'impression hier d'avoir perdu Stéphanie, elle paraissait nettement plus près de Mireille que de moi et ne s'est pas soucié de ce que je fais. C'est la vie. Hélas. A tout bonne chose, une fin arrive.

J'ai muri assez pour rester sur mes pieds sans remplaçant de mère ou père. Après mon première divorce et aussi le décès de mon père, elle avait était une forte soutienne. Et même lors mon deuxième divorce.

Fatiguée. J'essaye dormir un peu quand même.

30 mars encore

Hier, je suis allée au coiffeur, il m'a fait un permanente et coupé les cheveux. Pourtant, je le préférais plus longues! Ensuite, je suis allée au vernissage de Stephanie et Didier. J'aime aussi ses statues à lui.

Stéphanie devenue encore plus petite, encore plus mince. Elle aussi a 90 ans passés, mais elle a encore une flamme brillante en elle et une certaine jeunesse intérieure lui reste. En plus, des enfants, petits enfants et même arrière petit enfants. Et ses statues! De l'intelligence, de la chaleur.

Quelques photos de son environ et ses statues de flickr qui me les a ressemblé ici.

30 mars 2004

Dimanche, madame Filipetto est décédée, je ne l'ai appris que hier matin. Demain on l'enterre "en intimité", sa soeur affirme que c'était sa volonté.

J'avais peur ce qui se passera, il y a quelques semaines, quand elles m'ont demandé de les conduire à la banque où elle avait fait une procuration pour sa soeur. Je crois de toute façon qu'après le déces de son fils, elle ne savait plus que faire d'elle même et du temps qui passait trop lentement.

Sa soeur, pleurant hier, je n'arrivais pas à compatir avec elle, je la vois trop avide de l'héritage "je n'ai pas réussi à prévenir même ses cousins et fieul de Levalois" me disait-elle, d'air coupable.

(a continuer, plus tard dans la journée)

La journée, devenue 'jours' mais enfin, l'aventure continue.

Pour Madame Filipetto, je n'arrive pas encore à réaliser qu'elle n'apparaîtra plus devant ma porte. Je ne me suis pas assez occupée d'elle, moi non plus, négligeant les dernières temps d'aller la voir. Sa présence devenant de plus en plus lourd.

"Je ne sais plus que faire" se plaignait-elle.
mm Filipetto
J'irai au cimitière, où je l'avais conduit plusieurs fois, seule. Pas aujourd'hui, je la laisse enterrer dans l"intimité", et je lui porterai des fleurs en intimité, entre elle et moi.

26 mars 2004

Que puis-je apprendre de ce que ma professeur m'a dit sur mes photos? Et avec autres?

Ne pas prendre du ciel "unless very interesting clouds", a dit-elle. Aller plus près pour avoir de la texture et ressortir davantage l'objet. Utiliser le triangle au coin.

2008: je prends toujours le ciel, mais les autres deux, je n'oublie pas, à chaque fois que j'inclus un triangle au coin, je pense à elle.

Nuszi m'a demandé à lui envoyer deux images de Tunisie. Quelles étaient les plus représentatifs? Je crois, deux panoramiques. Le mur long avec une seule minuscule fenêtre et le jar d'huile sous l'olivier. En plus, l'antiques marches et le vieux, mais aussi le détail de dos d'âne. La porte avec l'ombre et les épices colorés et les petites écoliers ne sont pas mauvais non plus. Cela fait déjà huit.

En fait, neuf, puisque le vieux a deux visage fortes différentes est aussi très révélateur.

Je viens de revoir et rearranger mes photos de Tunisie et Palais Royale. Ce n'est pas grave si ces dernières ne sont pas aussi réussis: j'expérimente.

Entre celles de Tunisie, il y a eu des excellentes, des bons, puis des réussis. Sans y réfléchir, j'ai souvent placé mes sujets en diagonal, a un tiers, etc. Plus près, avec soin au détail ou d'harmonie instinctive.

Je verrai aujourd'hui ceux de Montparnasse, et , s'il faut, je retournerai. C'est curieux, j'ai de nouveau une impression de "déjà vu, déjà fait, déjà photographié". Je jurerai l'avoir déjà prise, tant le Palais Royal que le parc Montparnasse, et même, le bus stationnant devant lui. Pourtant, je n'ai surement prise les photos à l'intérieur de restaurant où j'ai fort bien, mais trop mangé.

Le temps est arrivé, Julie, te remettre de nouveau à maigrir. 84: trop.

David m'a comblée hier de nouveau avec son visage rayonnant de bonheur "Mamie!!!" en courant vers les grillages quand il m'a aperçu en venant le prendre à la maternelle. Je ne peux pas décrire, probablement pas photographier non plus, ce visage plein de chaleur, ni ce qu'il signifie pour moi.

Gabrielle était fatiguée, ses mains gelés, elle s'est endormi rapidement, mais pas sans m'avoir fait la remarque, indignée "Tu m'as mise le pyjama à l'envers!" Ensuite, elle l'a remise, bien, en me montrant comment il aurait fallu faire, elle a mise sa tête sur l'oreiller et plouc, elle s'est aussitôt endormie, contente que les coeurs sont bien devant, à leurs place.

J'ai dû faire un calin supplémentaire à David sur les marches, avant qu'il se décide que son lit est une meilleure place pour dormir.

Ils m'ont manqué les petits bouts de choux, heureusement, leurs parents sont allés hier au théâtre et je suis restée avec eux.

Toujours 24 mars

Dans mon promenade, dimanche, j'ai appris que les gens aiment qu'on prend en photo les objets dont ils sont fiers, les animaux qu'ils aiment, leur copine qui baille.

Je suis entrée ensuite à Louvre, je voulais voir depuis longtemps les antiquités d'Egypte. Plutôt déçue, en générale, j'ai tombé en émerveillement devant des vases rouges à bord noir datant d'environ 3500 ans A.C. Il y a 5500 ans!

On imagine "barbares" souvent même ceux de moyen âge, mais ce n'étaient pas des êtres non civilisés ayant produit et utilisé ces vases-là! On peut prendre des photos dans le Louvre, je reviendrai avec mon appareil (ou un, numérique). Rêver, imaginer ce temps-là.

Non, ils ne pouvaient vivre en caverne ceux ayant créé ces merveilleuses vases! De temps en temps, on oublie hélas le passé et ceux que nos ancêtres savaient. Trop préoccupés par le présent, trop tournés vers l'avenir. Trop imbus par "nous, la nouvelle génération."

On ne doit pas vivre dans le passé, d'accord, pas se laisser enchaîner par lui, mais non plus essayer à s'en détacher complètement.

Même si je ne me regarde plus dans le miroir, ou juste une seconde, le passé est inscrit sur mon front, visage, cheveux. Brrrr... et corps. Les rayons ultraviolets "sains" donnant une bonne teinte, le soleil éclatant près de la Méditerranée, les chirurgiens "arrangeant" en fait brûlant mon peau. Les rides arrivent aussi, la graisse ne fond pas seulement là, où je la voudrais, et jamais tout à fait. Heureusement, il n'y a pas d'amertume ou dégoût de vie inscrit sur mon visage non plus. C'est plus important que les imperfections de la peau. J'ai plus souris que pleuré.

Et chaque fois que je n'aimais pas l'expression dans le miroir, j'ai changé quelque chose dans ma vie, je me suis obligée à regrimper la pente.

24 mars 2004

Je me suis inscrite à WICE, l'organisation de l'éducation continue des femmes américaines à Paris. Quoique orienté essentiellement vers elles, épouses non travaillant et ayant pas mal des moyens, si je juge par leur appareils photo, le cours de photo m'a déjà donné de nouveau élan. Des ailes.

400 asa s'est effectivement mieux que cent, donne des images plus nets, plus riches. Maintenant il s'agit d'expérimenter avec divers marques et les films noir blanc (que mon prof préfère) et même comparer les labos. Ensuite, chez moi, les encres et les papiers.

Je commence à découvrir sur le web un tas d'informations et photos famauses et j'ai commandé déjà deux livres sur le sujet. Ce n'est pas "poche" mais si je compare le fait d'avoir dépensé 120 euros pour acheter à manger l'autre jour! C'est vrai, il y a eu dans ce prix aussi trois beau albums photo et quelques livres...

Bien sûr, en 5, 10 ou même 15 fois, si je continue les classes photo I, II et III, on ne peux pas tout apprendre, mais s'améliorer, mieux voir, j'espère.

Dimanche matin, avec une pélicule de 400 ASA noir blanc, je suis allée au Palais Royale et j'ai pris des photos qui ont étonnement bien réussies. Je crois. Je vais aussi essayer 3200 ASA et, peut être, une autre appareil avant passer corps et âme numérique.

Jouant avec une nouvelle programme déchargé de Web, je me suis presque décidée de l'acheter, mais il a fichu mon PC en problèmes. Heureusement, le système de xp a le possibilité d'aller en arrière, remettre tout comme il était quelques jours avant, quand tout marchait encore bien.

Si au moins on pourrait avoir cette possibilité dans notre vie!

Rebobiner le fil des événements, faire comme si certains n'étaient pas arrivés, effacer les traces des échecs et amertumes.

Mais notre mémoire, comme le pc à notre insu, garde tout les impressions fortes. Bonnes, et surtout les mauvaises. On ne peut pas continuer et faire comme si ce n'était pas passé. Oui, point et non pas signe d'exclamation, comme le correcteur Word me demande souvent. On le voudrait pourtant tellement quelquefois! Oui, bien, ici, ça va.

Retour de Tunisie

21 mars, 2004

Jour des élections régionales.

Nous sommes revenues de Tunisie il y a une semaine.

Le pilot tunisien, très bon pilot, nous a annoncé quatre degrés vers 9h du matin à Paris. L'humour tunisienne voulant dire, d'après moi, "les jours chauds et beau de Tunisie sont finis!"

En fait, nous avons apporté les beaux temps avec nous et les jours suivants étaient ensoleillés et au moins aussi chauds que à Djerba, les nuit la température a descendu même moins comme à Tozat.

J'ai écrit pendant mon voyage, je ne le recopierai pas ici, mais directement dans l'ordinateur. (à chercher, hélas, maintenant).

Hélas, le beau temps n'a pas duré, tout comme il ne dure pas dans la vie. Il faut profiter de la chaleur tant qu'il nous environne et malgré sa action, des fois dévastateur à la longue, ne pas la fuir. Ne pas essayer, trop, l'éviter.

S'en souvenir. S'enrichir. Vivre longtemps avec le souvenir des beaux temps.

Mercredi, encore beau et chaud, mais le nouveau dermatologue me dit que la peau de mon front est abimé sans recours. On essayerait une nouvelle crème, mais les dévastations des rayons ultraviolets sont, hélas, irréversibles. Plus, j'ajouterai, les brûlures pour que cela ne va pas plus loin.

Michel me disait qu'on ne devait pas parler des maladies ou ravages de peau, mais à la place des rides faisant partie de mes soixante dix ans.

Je n'ai pas eu le courage encore d'acheter le crème préscrit pour 'tester un mois'.

Jeudi, pourtant jour intéressant avec le début de mon cours photo, le chaleur m'a quitté soudain et partie à pieds, en bus et métro à la place de la voiture, habillée trop légèrement, croyant qu'il ferait aussi chaud que lundi, mardi et mercredi, j'ai eu de plus en plus froide. Je suis revenue tremblante.

Il parait que j'ai échappé: ni rhume ni pharyngite.

Pour la classe photo, j'étais la seule avec appareil "non adéquate" trop automatique, et un film de 100 ASA au lieu de 400, en plus, pas née aux USA.

Suivre les instructions est amusant et j'ai appris des choses nouvelles, compris mieux qu'avec Sandou qui avait à l'époque essayé un peu mais en vain, m'instruire sur la distance, l'ouverture, les temps à régler. Je préfère m'occuper du sujet et son placement. Jouer ensuite dans l'ordinateur avec l'image obtenu.

J'ai eu de la joie avec mes photos prises en Tunisie. Le film noir blanc a donné quelques belles photos mais là bas, la plupart de temps, le couleur était absolument nécessaire. Le vieux homme ou la jeune écolier, le cavalier ou même le fiacre, l'âne même, pouvaient sortir aussi en gris, mais les couleurs d'épices, des roches, des portes et fenêtres bleus, la demandaient.

En réalité, je devrais avoir deux appareils photo, chargé l'un de film couleur et l'autre de gris.

Depuis jeudi, j'ai appris ou commencé à apprendre les différences entre fabriquants et leurs films, contraste, grain, finesse, quantité d'argent sur la pellicule. Hier, j'ai découverte une quantité d'informations intéressante et instructives sur la site Kodak et j'ai mis là des photos dans albums à admirer et piocher par ceux que je connais.

Hélas, Stéphanie, ne peux plus les voir et me dire, comme d'habitude, franchement son opinion. Peut-être, Michel le fera (non), sinon en m'indiquant au moins la photo qui lui parait original, intéressant.

Une photo entre 38 disait notre instructeur, jeune femme. Six photos de Tunisie. En réalité 5, parce que le petit appareil jetable, discret, oui, me permet pas rapprocher, le cible ou ouverture agrandie. Par contre, le jetable panoramique m'a donné plusieurs photos magnifiques, hélas, je n'ai pas tenu ma doigt toujours assez éloigné de l'ouverture. Développer ces images a coûté davantage, mais elles sont spéciales, et c'était le temps d'expérimentation des nouveaux chemins. Pistes. Possibilités.

"Piste" en Tunisie, sont des routes non asphaltés à l'île de Djerba nettement plus que les autres. Parcourus avec âne, cheval, dromadaire. A pieds aussi, bien sûr.

Le dromadaire est leur animal domestique, comme le boeuf était en Europe. Il demande peu de l'eau, denrée précieux et rare là bas, et peu aller plusieurs jours même sans manger. Travailler des heures dans les champs sans se fatiguer.

L'âne est utilisé pour les petits transports, surtout en village ou entre villages, tout comme dans les très vieux temps. Les motos existent aussi et pas mal des voitures très anciennes.

Pour les touristes, des autobus modernes, des 4 x 4 Yamaha, des bicyclettes, motos et même, des fiacres, me rappelant ma jeunesse. J'ai grimpé dans un char très peu commode tiré par une âne, juste un bout de bois vacillant pour poser les pieds, d'autres ont fait le courte promenade désert sur le dos des dromadaires, tirés par leur propriétaires et encouragés par eux. Aucun n'est pas tombé ni plainte.

Nous avons eu trois jours merveilleux en traversant une partie de Tunisie en 4x4, de 7h le matin à 7h le soir. Et une demi journée tour de l'île et une autre demi journée quand nous avons loué seulement en deux une "carrosse" (fiacre) pour nous prendre sur une piste vers une petite marché.

Les tunisiens nous ont accueillis avec sourires et ils parlent bien français. Découvrant même que mon accent n'était pas vraiment "authentique". J'aurais voulu quand même pénétrer dans une maison, si j'aurais resté davantage, peut-être j'aurais pu être invité. Ils protègent leur "intimité" et surtout celles des femmes, plus même que les français, qui, eux aussi, n'invitent pas facilement à la maison, chez eux.

On ne peut pas y arriver à l'improviste, la dernière minute, comme en Roumanie jadis, c'est aussi vrai que nous étions jeunes, amies, copains. Nous ne cachions pas, ni nos visages, ni nos appartements, nos idées et notre coeur non plus - devant les amis.

Sauf, c'est vrai, quand nous ne le connaissions pas bien.

Les beaux jours vont revenir.

La brume, le froid, les pluies ne durent pas infiniment, non plus. Et quand il fait moche dans le monde de dehors, je me fais des plaisirs chez moi.

Heureusement, je n'ai pas fermé encore tout à fait le chauffage et maintenant que j'ai e ADSL (liaison rapide web) à la maison je peux envoyer et regarder des photos longtemps et rapidement.

Il a plu cette nuit. Je devrais aller nager ce matin à huit et faire ensuite des courses.

6 mars 2004

Enfin, c'est décidé ce que je prends avec moi. Les nouvelles lunettes sont horribles! je ne peux même pas tenir le journal sur mes genoux pour écrire, l'écriture parait alors trouble. Je suis obligée de tenir le cahier et les livres tout près alors, bien sur ils sont superbes et agrandissent davantage.

Anne vient de passer et m'aider à décider ce que je prends avec moi en vêtements. Ai-je vraiment besoin de déchiffrer ce que j'écris au fur et à mesure? Je viens d'enlever mes lunettes et remettre le cahier sur mes cuisses (genoux) nettement plus commode, faute d'écrire au lit ou sur un bureau.

Je voulait parler en fait aujourd'hui de mon portrait "nature" pris par Michel pour me montrer comment son nouveau appareil photo digital marche, c'est Julie nature avec rougeurs sur le visage, et même quelques poils - que je me suis dépêchée à enlever aussitôt arrivé à la maison.

Les yeux chauds, c'est cela qui saute aux yeux et c'est une moi ancienne que je reconnais. Je me suis habituée à mon visage. Peut être, le nouveau dermato recommandé pourrait faire quelque chose pour les tâches rouges du front, mais sinon, j'aime bien ce Julie. Ann m'a dit "tu as le visage sévère dessus", je ne vois rien de sévère sur le portrait. Bien sur, très loin de "peau de porcelaine" ou "chaud bronzé" ce visage. Bien. L'important qu'il ne me gêne pas trop, pas assez pour m'empêcher à sourire, être sereine.

J'ai commencé à lire les fragments sur l'écriture de Journal de Virginia Wolf, intéressants. En plus, ils enrichissent mon vocabulaire.

Je viens de laver la vaisselle. Boire de l'eau et maintenant, vas-y, Julie! fais enfin tes bagages.

1 mars (c)

En me promenant avec Slava, je me suis rendu compte que j'ai un tas des bonnes souvenirs aussi à Montmartre.

Tiens, j'ai entendu hier une chanson "je me rappelle, je m'en souviens"

Seule, puis avec Paul, ensuite avec François.

Le premier petit-dej au café en bas des marches pris "après" avec Paul, le lendemain de notre rencontre. Faux ou non, je nageais dans le bonheur. Et pas seulement physique.

Le petit parc où nous nous arrêtions pour discuter avec François et le resto où j'ai dansé avec lui la première fois depuis si longtemps, bloti contre son grand corps me tenant tendrement.

La cathédrale près de laquelle Abe m'avait embrassé vers deux heures de matin il y a trente ans déjà!

Le ciné théâtre où nous avons vu des bonnes acteurs, jeunes. Les femmes, visage un peu trop dur, trop "caractère mais les deux acteurs principaux étaient si vrais "à la Stanislawski".

Oui, chaque pierre presque est attachée à une mémoire là-haut. Le vieux église, ses fêtes et ventes et l'odeur de tieuil et merguez combinés dans ses fêtes, les crêpes partagés ou non, les musiciens. Tout cela n'était pas là hier, flottaient pourtant dans mon esprit. Où mon âme? Est-ce l'une plus célébral et l'autre plus émotif?

Le peintre me donnant permission le prendre puis disant à ceux le photographiant "Elle, au moins, a demandé, pourtant elle n'est pas professionnelle!"

Les boutiques de glaces, des souvenirs, les anciens affiches, cartes postales, tee shirt et les pavés inégales.

Lesquels de mes photos prises hier réussiront? Quelle dommage pour celles restant chez F. avec le garçon de café et l'homme servi! Peut-être, un jour je réussirai les récupérer. Sinon, je pourrais essayer en faire d'autres cette été ou printemps.

Pour le moment, je ne vois plus loin qu'ici deux semaines. Reviendrons-nous en petits morceaux comme craint Slava?

1 mars (b)

Que des choses ont commencé le début de printemps pour moi, il y a quatre ans! Mes voyages, mes photos, etc etc (2008)

Encore quelques jours, Tunisie, VOYAGE !

Sinon, je me "cultive" et lis sur des appareils photo numériques, ils ont fait des progrès fantastiques depuis trois ans. La précision et les possibilités ont augmentés et les prix baissés. Je vais me laisser tenter, mais d'abord il faut être sûre ce que je veux. Déjà, je sais qu'une bonne objectif optique est important. Peut-être, cette fois-ci, c'est moi qui imiterais Michel, en achetant un Sony avec objectif Zeiss, comme le sien. Je ne regrette pas n'avoir acheté avant mon départ, en hâte.

Enfin, j'espère je ne regretterai pas en revenant. De toute façon je n'achèterai de sitôt une autre, donc mieux vaut bien réfléchir avant.

Nous étions sur le butte Montmartre avec Slava hier, en voyant mon ancien immeuble et quartier elle a dit seulement "quelle différence!" C'est vrai.

Mais j'aime ici. Maintenant.

J'ai aimé aussi, beaucoup, mon vieux quartier et en lui parlant je me suis rendu compte qu'ayant vécu plus de 20 ans sur la Butte, c'était le lieu où j'ai habité le plus longtemps.

4 ans à Bucarest
7 ans à Kolozsvàr (Cluj)
3 ans Bucarest Piata Amzei et
10 ans Bucarest Rue Romulus (partie à 27 ans)
1 and Givataim, Jerusalem, 1 an Ramat Aviv 1 an Givataim
1 an Saint Didier sur Chalaronne (30 ans)
7 ans à Ham, mais moitié à Muille en fait
3 ans à Eaubonne
2 ans Gif sur Yvette
1 ans Kensington, Md
2 ans Rockville 11e étage près de Washington
21 ans Butte Montmartre, Paris
3 ans presque à Argenteuil.

Mes deux ans dans l'appart de Rockville ont été mémorables, c'était spacieux, meublé bien des ventes et tout à fait par moi et mon goût, un temps d'épanouissement, des découvertes des différentes "moi" inconnus jusqu'alors.
(suite demain)