2 janvier 2004

Ionel, Agnes m'ont aussi appelée, en plus de mon oncle.

Je songais si je pourrais refaire les deux journaux manquants d'israël. En fait, les résumer, c'est possible, mais pas plus. D'ailleurs, probablement Sandou avait raison: ils contenaient, au moins le premier, des détails trop intimes. Lui, pensait qu'on ne doit même les mettre noir sur blanc, moi, maintenant, qu'on de doit les faire publique.

Bien sûr, les romances de ces derniers décennies contiennent davantage, mais si un jour j'ai vraiment envie, je pourrais le mettre dans un roman fiction et les attribuer aux caractères fictionels. Pas dans mon journal souvenirs, publiés comme tels. Ce que je ressens pour le moment au moins.

2008: En fqit, c'était l'époque quand je devenais vraiment femme et naïvement ou scientifiquement, j'expérimentais des choses lus trouvés dans les livres - j'avais noté certains qui n'ont pas marché pas plu à mon mari surpris. Et, en général, le ravissement (enfin) que j'avais. Mais je me souviens davantage de cette période ou autant de la rage de dent que je décrivis en direct - je ne pourrais jamais trouver (j'espère) la voix que j'utilisais alors pour la décrire.

J'ai bien écrit le récit de ma "nuit de noce", mais je ne l'ai pas mise dans le journal non plus. Entre femmes, parler, en parler, prévenir ou conseiller, c'est autre chose. Ailleurs, autrement. Je ne veux pas paraître impudique - sinon sur mes sentiments et pensés.

Voix differentes

En relisant deux notes, chacun ecrite la meme journee, je suis restee frappee comment celui pour mon journal et celui dans lequel je parle a ma mere (decedee il y a 50 ans) sont differents tant en tone qu'en contenue.

Oui, suivant qui est en face de nous, on raconte pas la meme chose et pourtant les deux sont sinceres et vrais.

De nouveau, le web fait defaut, mais on me l'a promis pour 1 septembre, en attendant, de la biblioteque j'arrive prendre quelques minutes sur un pc clavier anglais, sans accents et d'un biblioteque ayant mis ma chere site Flickr entre celle faisant Mariages et liens entre gens... interdite dans cette biblioteque pres de moi.

Chère maman

Chére maman, 1 janvier 2004

J'ai écrit à tous cette fin d'année, mais pas encore à toi. Ce n'était pas une année très sereine, parce que j'attendais que nous partons à New York et c'était étirée puis tombée à l'eau. Probablement, dès le début aucune chance qu'il se réalise, mais comme on miroite un mirage devant quelqu'un j'y avais cru. Mon fils aussi. Fini.

En regardant mes autres lettres, je vois que ce n'était pas si vide que ça, l'année! J'ai réedité mes journaux, les a fait lire à quelques personnes. J'ai traduit la tienne. j'ai fait lire celui de ta maman. Traduit celui de ma fille (un d'eux). Un nouveau élan de travail et même quelques souvenirs décrits. Enrichi mon journal avec tes lettres. D'autres lettres aussi que j'ai toutes traduits mais pas encore ajoutées.

J'ai passé deux jours merveilleux à Marly rencontrant plein d'autres de l'association Autobiograpique. J'ai lu de nombreux journaux, autobiographies et mémoires. Certains comme celui de Klemperer et celui de Màrai, inoubliables.

J'ai passé trois semaines magnifiques avec Alina en communiquant et discutant. Mêmes nos disputes remplis d'amitié. Convenir qu'on n'est pas d'accord sur certains sujets et ne pas s'offusquer ni mettre son ego sur la ligne, accepter qu'on aime quelqu'un tout autant même si n'est pas de même avis, oui, c'est formidable. L'accepter vraiment. Avec ses curiosités, bizarreries, faiblesses. C'est aimer vraiment, une vraie amitié réciproque. Se réjouir de son plaisir. Comme au Côte d'Azour. Elle était tellement contente d'y être!

Agi Déri aussi, quand je l'avais emmené à Okrakoke en Nord Carolyne, elle savais aussi tellement savourer le voyage et toute que nous avons vu là-bas. Différemment. Chacun après son caractère. Mais les deux m'ont fait confiance que je leur montrerai ce qu'est à voir. Intéressant.

Je me suis senite bien à Monaco, où ai-je mis les photos prises là? J'en ai pourtant fait. Moins à Nice, sauf la rencontre dans le parc avec Luci et une promenade. Aucune à Cannes. J'avais encore mal au pied foulé et j'ai laissé Alina se promner plutôt seule à Paris aussi. Les Trianons, Versailles, nous l'avons fait ensemble.

Le printemps j'ai visité mes petits-fils et ma fille. Acheté des livres. Me suis imbibée dans l'atmosphère américaine que j'aime. Aidé deux jours dans la classe de ma fille.

Une mois plus tard, Alina est arrivée chez moi. Une mois avant, spectacle de théâtre avec Slavia.

Aussitôt Alina partie, Hongrie et oncle Laci, Budapest. J'ai même retrouvé la cave où nous étions cachés l'hiver 1944 / 1945 à Rozsadomb (de l'extérieur).

Au retour?

Fin juillet près d'Ambrieu en famille, et je suis aussi retournée à (passé par) Saint Didier sur Chalaronne, où nous sommes arrivées en octobre 1963 en France. Début septebmbre, j'ai été chez Stéphanie à Mirepoix le Tarn. En août, cachée et sans bouger survivre la canicule, heureusement avec plein des livres à lire, je l'ai surtout passé en compagnie de Klemperer (ses milles pages des journaux).

Au lieu de m'en acheter encore et encore, j'ai commencé à relire les anciens livres. Ceux qui m'ont fait réfléchir, ce qui m'aident à écrire, tout comme ceux qui m'aident à oublier ou à rêver. "Croire aux rêves impossibles."

Certains se réalisent, d'autres disparaissant dans la fumée. Quelques unes sont impossible voire non durables. Ce n'est pas une raison à ne plus rêver, ne pas désirer.

Cette année, j'aurais 70 ans.

En six mois. Je ne suis pas "vieille" relative aux 96 ans de mon oncle, 90 de Stéphanie, pour eux je suis 'jeune'. Tout est relatif. Le plus important est de ne pas "mourir avant mourir" comme disait Stéphanie. Ne pas vieillir d'intérieur. Laisser vivre cette enfant qui reste ne nous, le laisser développer, se laisser tirer par sa curiosité, son courage et optimisme.

"On peut recommencer et tout peut arriver à n'importe quelle âge et en n'importe quel circonstance". Ce n'est pas ce que Andrea Kane dit, mais "à nouvelles commencements à n'importe quelle âge, n'importe quelle stage de vie, et tout l'espoir et promesse qu'elles représentent". Voilà une bonne citation à découvrir, même dans un livre assez faible cette fois (elle sait mieux écrire d'habitude). De ce livre, je ne me souvenais même plus. Mais la citation me convient tout à fait ce début d'an 2004.

J'étais un "late bloomer" comme sa héroïne, s'ouvrant tardivement. J'espère être durable. Persistante je suis. Peut-être d'autres poussent fleuriront sur le tronc de ma vie encore. Sinon, sur ceux de mes descendants.

"Faut dire, qu'on ne nous apprend pas à se méfier" dit Brell dans une de ses chansons avec lesquelles j'ai commencé mon premier jour de l'an.

Mon oncle Laci vient m'appeler. Le 26, sa femme a cassé son bras deux fois en tombant, son fils Tamàs était emporté à l'hôpital. Maman, aura 97 ans. Mon fils vient aussi m'appeler.

Pleines des choses arrivent. Heureusement, alors presque rien à moi. Ni de mal, ni de bien. Je dois me réjouir.

J'ai réussi à faire redemarrer le dvd Brell en fermant et rouvrant l'ordinateur. C'est horrible, ses copyrights renforcés, même après qu'on achète l'original, ils nous rendent difficile à en avoir plaisir.

"Les vieux ne meurent pas": mon oncle, fatigué, j'ai entendu par sa voix, à 96 ans vit, puisqu'il doit se soucier de ceux autour de lui. Brell avec la même chanson interprété à divers âges: très intéressant! Il dit dans un interview qu'il pourrait vivre sans chanter mais pas sans écrire des chansons. Mais qu'il ne trouvait pas d'autres à chanter ce qu'il écrivait. Alors, il les a chanté, lui même.

1 janvier 2004

Il neige dehors ce matin. Pour le moment, des petits flocons qui fondent au sol. Qu'on est loin de cette nuit "Il neige à Paris" quand je me suis finalement tue et renoncée à persuader F. qui soutenait qu'il neigeait quand en fait ce n'était qu'en regardant la télévision et une émission de danse sur glace sous la Tour Eiffel où on soufflait des flocons.

Cette fois-ci, il neige. Vraiment. Et sinon, je ne devais pas renoncer à mes opinions, ce que je sais, à ce que je vois.

Ni ma fille, ni ses enfants, ne m'ont pas donné signe de vie depuis les cartes de veux envoyés à chacun d'eux. Etait-ce parce que je n'ai pas appellé à l'occasion de 10e anniversaire d'Alexandre? En tout cas, sauf Alina, personne d'autre n'est répondu, écrit pour l'année nouvelle. Si! Nuszi par un email. Mon fils, par vive voix. Slava m'offrant un journal. Même Zsuzsi en parlant longtemps de loin au téléphone. Puis, la femme rencontré et photographiée cette été à Nice, aussi.

Quelle solitude doit être la sienne si en réponse à une simple carte que je lui avais envoyé, elle appelle souvent, hélais la plupart de temps quand je suis sortie.

Ma famille est partie réveillonner chez des copains.

Que ferais-je ce premier jour de l'année?

Surement pas ce que j'ai fait hier soir, disant "adieu" à l'année dernière en mangeant un mille feuille qui m'est resté sur l'estomac. j'ai déjà 89 kilos ce matin. Il faudrait descendre au dessous de 79 au moins dans un an. Aujourd'hui, je ferai attention à manger bien, mais m'aidant à maigrir. Travailler. Réfléchir.

Peut être même faire des plans d'avenir. Même si on tient pas aux plans, même si on est deviée de sa route, un projet donne de focus, une direction.

Oui, ce n'est pas seulement un mot anglais comme je croyais, j'ai trouvé "focus" utilisé aussi en français. Un but, même pas atteint, est toujours utile, aide à vivre, se concentrer. Nourrit.

Peut-être bien je maigrirai davantage, hélas au visage d'abord (les rides apparaissent) mais de toute façon, je ne mangerai pas des gâteaux, chocolat, sucreries pendant plusieurs mois. Peu de pain: c'est plus dur déjà. Beaucoup des légumes, ce n'est pas aussi facile qu'il m'a paru au début. Plus de salade, tomate, concombre. C'est facile. Réduire les fruits l'est moins, mais c'est possible.

Il faut surtout que je bouge, nage, marche, beaucoup plus. C'était presque réduit à rien l'année dernière. "Plus" ce n'est pas dur, mais il faut aussi "régulièrement".

Oui, m'occupper de mon corps et de ma santé sera le "focus" principal pour 2004. Le reste, arrivera. Je verrai.

Une autre chose décidée: même s'ils ne me répondent pas, écrire davantage à ceux que je connais - et à la main. Ni le téléphone, ni le e-mail ne les remplacent pas.

Bientôt, j'aurais ADSL, un lien Internet presque tout le temps. Ionel prédit que cela et la vitesse plus grande changera aussi la façon que j'utilise l'ordinateur. J'ai acheté un microphone pour le cas où j'apprendrai comment téléphoner "vidéo-conférence même" à travers le Web, un jour j'aurais aussi un caméra pour cela.

Apprendre comment faire publication Web de mon journal, j'espère aussi viendra l'année qui arrive. Jouer avec divers papiers et résolution de photos. Transformer le portable Sony de plus en plus en vrai outil multimédia.

Microsoft réalisera de plus en plus les rêves et projets d'Apple? Il parait ainsi. Qu'importe, qui les réalise, finalement!

26 décembre 2003

Il y a 59 ans: la première page de mon journal. Il y a une heure je me disais encore la 60e, mais non, ce sera l'année prochaine.

Je suis allée à Paris en train et au Fnac Saint Lazar je me suis acheté les DVD Brell. Je suis en train de le regarder, l'écouter. Ses débuts, le premier des trois DVD pour le moment.

Oh, maman, je ne t'es pas acheté des cyclamens encore, mais je n'oublie pas ton anniversaire, je pense à toi, je te parle. Je te dis ce qui me fait mal () ce qui m'enchante ().

Le premier DVD me fait mal au coeur à la fin, pourtant nous tous, commençons un jour et finissons, malades ou vieux. Ou les deux. Brell était encore plus jeune que maman quand il est mort. Moi, j'aurai 70 l'année prochaine.

Maman, aujourd'hui je n'ai pas envie de te raconter que le chagrin que je vois autour de moi. Vrai, quelque bon doit en sortir de tout mal, sûrement cela arrivera, mais le chemin est long jusque là, semé d'embûches et des cailloux blessants les pieds. Comment donner courage à ceux que j'aime, leur exprimer qu'on les aime, les apporter des éclats dans leurs yeux? Je me sens impuissantes devant tous autour de moi remplis de chagrin.

Maman, tu m'aimais tant, je porte ton amour à moi et je sais que on m'aime, ton amour m'a donnée tellement des forces dans ma vie!

24 décembre 2003

Traduite de langue Hongrois, pour cette entrée j'étais revenue à ma langue maternelle. Cela n'arrive plus que très rarement.
=========

Mon dieux, qu'arrivera-t-il? ()

Dimanche, les yeux douleureux de Timi, il y a un mois sa femme est décédée, elle était a la maison jusque la fin et lui pour la soigner. Sa mère pleurant pour son fils et Timi, bon père jouant avec sa fillette de quatre ans pleurant qui en quelques minutes a commencé à rire.

Lundi, avec Stéphanie, qui fait un effort sur elle même, ayant compris que ses trois enfants encore vivants ont encore besoin d'elle. Non seulement, celle qui vient d'être retrouvée morte depuis trois ou quatre jours dans son appartement à Toulouse.

Aujourd'hui, c'est mercredi. Longue discussion avec mon fils, c'est surtout lui qui parlait. J'espère que ses yeux seront bientôt plus vivants, de nouveau.


Retroblog continu: 16 décembre 2003

Encore quelques jours de 2003. Hier, sans que je demande, le photographe à la fête des vieux d'Argenteuil a pris une image de moi souriante. Quand il est revenu me montrer son chef d'oeuvre, en réalité je n'en voulais pas. Est-ce moi? Le visage disait oui. La réalité, le reste. Tel que je suis devenu, tel que je suis en ce moment.

Où se cache Julie sans toute cette graisse? Il faut la retrouver vite! En plus, j'avais eu l'ânerie de mettre une pull collant au peau, non, collant à la graisse. Oh!

En revenant, plus tôt que prévu à la maison, j'ai eu une diahrée qui ne s'est pas arrêté jusque tard le soir. Malgré tout, j'ai réussi à récupérer les petits, leur faire un biberon et leur faire manger de la banance, les coucher. Ionel leur a raconté une histoire. Fatiguée, je ne suis pas descendue avec eux en bas et David a presque avalé des médicaments. C'est autant ma faute que à ceux qui ne les cachent pas assez. Heureusement, Gabrielle, assez grande djà pour comprendre, m'a averti du danger.

J'ai alors descenu et pas trop tard heureusement, il n'avait pas réussi encore à ouvrir la boite. Enfin, je crois, je l'espère. Gaby et David croyaient que c'était de l'Advil, mais c'était seulement dans un bouteil ressemblant. Peut-être, le médicament contre le toux?

J'aurais dû payer les six euros pour cette photo horrible et la mettre sur le mur, la regarder à chaque fois que je mange. Me pousser à maigrir plus vite. Mais en fait, je n'ai qu'à prendre une des photos prises par Alina de moi à Nice, elles sont aussi dégoûtants.

Oui, ce qui est trop et trop.

Au moins, je me suis rendu compte hier que le deuil est fini. Aucun nostalgie pendant le tango. J'avais envie de dancer, heureusement encore, mais pas avec "lui" n'existant plus d'ailleurs pour moi. Un jour, je danserai. L'année dernière cela me faisait encore mal et c'est une des raisons de la graisse sur moi. Cette année, j'ai pensé seulement "heureusement, je n'y pense plus au passé mais au futur et oui, il sera bien de dancer."

Mais d'abord, il faut retrouver Julie cachée sous la graisse. Nager, maigrir, marcher. Se refaire dehors aussi, puisque de l'intérieur ça va, merci.

Non, ce n'est pas la fin

Au plus tard le 1 septembre, ce blog va continuer, au moins jusque la date quand j'ai ouverte, début 2005 mon blog Il y a de la vie après 70 ans, il va avoir donc tout de dix ans à soixante dix ans inclus.

En fait, je me suis rendu compte qu'à partir de fin 2003 je n'ai pas recopié mon journal, mes cahiers, une grande travail en perspective devant moi, aussitôt que je serai "chez moi" de nouveau je vais m'y mettre. Non seulement recopier, mais aussi corriger, le réfléchir un peu, ajouter aussi quelques histoires pour mieux l'éclaircir. Tout cela a été fait, plus ou moins bien avec les textes jusque fin novembre 2003, ce volume était la dernière publiée par moi, je veux dire imprimé - et cette dernière déjà avec pas mal des images que je n'ai pas réussi encore toutes récupérer, retrouver.

En 2004, en fait ma 70ème année, j'ai prise encore plus d'images qui pourront éventuellement encore mieux la décrire. Je sentis que cette année était important pour moi, m'ayant rendu confidence en plus d'une chose, je voulais donc la mettre à part, mais en fait c'est juste une continuation.

On m'a demandé, encore une fois, "à quoi cela sert" - j'espère qu'en le lisant vous vous en rendez compte et que vous pouvez vous retrouver dans certains hautes et bas arrivés pendant ma vie, que le Retro blog apporte quelque chose à ses lecteurs.

Fin 2003 fin Retro blog?

2008:
Les deux entrees qui suivent sont la fin de ce blog (je ne crois pas que je vais le continuer) je mettrai plutôt la suite dans un blog a part decrivant seulement ma 70e annee - ensuite, j'ai ouverte mon blog Il y a de la vie apres 70 ans.

Vais-je mettre ce que j'ai ecrit pendant ce temps dans mon cahier? on vera plus tard - il y a tout une annee a preparer et mettre, soit ici, soit comme je le projette separement - qu'en dites-vous?
==============================

3 decembre 2003

«C’est toujours toi qui quitteras, personne ne pourrait te quitter» disait Maurice. Et je l’avais cru.

En réalité, j’ai quitté à chaque fois parce qu’ils m’ont forcé à les quitter. Bien sûr, après m’avoir d’abord bousculé, forcée, poussée, me demandant en se plaignant « pourquoi tu me quittes? »

Et bien sûr aussi, n’écoutant pas, n’acceptant pas ma réponse, leur paraissant insignifiant.Je ne savais pas moi-même tous les motifs qui m’avaient poussée, accumulée à faire le pas décisif. Je voyais seulement la dernière offense, déterminant. Pourtant, à chaque fois ce n’était que la partie tout haut de l’iceberg. Ils sont partis, en réalité, sinon ouvertement, longtemps avant moi.

Je ne vivais plus qu’avec un fantôme sans consistance - et sans respect pour celle qu’ils avaient à leur côté. Le respect est revenu, plus ou moins, une fois qu’ils se sont trouvés loin. Beaucoup trop tard.La chaleur, l’amour vrai s’était envolé.

Souvent je me demande « était-ce moi »? Je ne me sentais ainsi à chaque âge. Je ne me voyais pas ainsi. Je me vois moche aujourd’hui, suis-je? Alina m’a prouvé que pas toujours, avec la photo quelle a pris de moi un matin.

10.12.03
Pleine lune. Le sol a gelé cette nuit et les herbes restent blanches même le matin. Les petites fleurs bleu commencent à se faner, seulement une des fleurs, comme une cloche, est ouverte encore comme si rien n’était.

J’ai écrit dix lettres personnalisées de fin d’année en y ajoutant des images couleur, différents pour chaque. J’aurais, probablement au moins un ou deux échos positives.

Gabrielle continue à corriger mon français: elle a une très bonne oreille pour cela et d’elle, cela ne me gène pas du tout. A quatre ans et demi elle sait instinctivement non seulement « le ou la » mais le mot à employer le plus juste.

J’espère que j’ai écrit à chacun ce qu’il fallait et le toucherait. Il faudrait continuer des correspondances écrits à la main. D’autres choses sortent qu’avec la machine.



A bientot

Je vais continuer aussitot que j'ai Web disponible - a bientot