"Tu le crois? Que sais-tu!"

20 septembre 2001

Demain David aura un an. Il traverse déjà à pied tout le salon!

Je ressens une grande amertume envers François. Pas question de rester lié à lui de n’importe quelle façon!

Il change d’avis, comme de chemise.

Il le peut encore. J’espère que je ne serai pas obligée d’intenter contre lui un divorce pour faute, mais si c’est nécessaire, si ce n’est pas possible autrement, je suis capable aussi faire même ça. Mieux vaudrait pour tous de l’éviter.

Je ne veux pas être liée à lui dorénavant d’une aucune façon! Il m’a blessée en plusieurs choses trop profondément, trop méchamment. Certaines vérités gonflées ou tordues peut être, puis son égoïsme sans bornes, et, à la fin, même en détruisant « notre » passé.

Fini ! Fini ! Fini !

Il n’a absolument aucune chance de me faire changer d’avis. Une fois décidée, je la reste. Je ne me suis décidée à la légère. La dernière goûte de l’eau a fait déborder, renverser, tout le vase. Basta.

J’ai fait un grand sacrifice en le laissant dans mon logement, devenu après dix ans aussi le sien. Je l’ai accueilli là début 1988. Il ne voulait pas le conserver pour notre futur, et maintenant il veut décider quand je peux mettre le pied là, et seulement dans sa présence. Et il m’a accusé des pires ignominies.

D’avoir eut un amant au lieu d’aller « au siège de RPR « tu y allais régulièrement » : j’ai été une fois ; d’avoir pris la moitié de son argent qu’il a en réalité dépensé lui-même dans sa folie, manie, il y a deux ans et demi ; d’avoir caché ses papiers médicaux récents ; d’avoir pris ses papiers d’héritage ; et ainsi de suite. En plus il a même affirmé d’avoir été une amante « sans intérêt » depuis sept ans ; d’être sans pieds sur la terre et ne pas vivre dans le «monde réelle», de croire au conte de fées d’amour d’un de mes romans.

« Et quoi encore ? » ajouta-t-il hautaine. Et puis : Mais c’est une machination, finalement, je ne l’ai pas envoyé. C’est le père du petit qui l’a envoyé, pas moi.

- François, je sais bien que ce n’était pas vrai, ton e-mail c’était de l’invention. Tu ne bandes plus… depuis d’années.
- Tu le crois ? Tu ne sais rien… »

Vrai ou faux, qui sait. C’était un coup bas, lui dire ça et je me suis sentie aussitôt honteuse. Mais finalement, c’était sorti de ma bouche, une seule fois en quinze ans.

Donc, seulement avec moi, non, voulait-il suggérer, exprimer. Peut-être, c’est vrai. Qui sont-elles?

Je ne serais pas «une femme entre autres,» pas en mariage, pas dans ce cas-là, au moins. Peut-être bien, «j’ai rêvé», comme il affirme. Je me suis trompée sur lui de tout à tout. J’espérais.

Il a plus de soixante-dix ans, il aurait pu rester fidèle. Pas corporellement, pas seulement. En esprit. Cela heurt encore davantage à notre âge. Il s’est passionné soudain et très très fort pour trop de femmes (et enfants?) ces derniers mois. Beaucoup trop.

Fini, fini, fini.

J’ai grossi vingt kilos, j’ai des cheveux blancs. Je vais me « revaloriser », Alina a raison, mais me revaloriser pas seulement de l’extérieur : de tous les points de vues.

Je vais écrire, je vais encore publier.

Je vais vivre et voyager.

Je serai avec mes petits-enfants et mes enfants à chaque fois qu’ils veulent ou ont besoin.

Je vivrai en Sérénité !

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