Maintenir le cap

25 septembre après-midi

Je me suis défoulée. J’ai répondu à François. Réservée, pas trop froide, je lui ai dit tout ce que je voulais. On verra comment il réagira.

L’important maintenant est surtout de maintenir le cap.

Le faire penser aux entrevus avec le juge n’était pas mauvaise idée. Jusqu’alors, beaucoup d’eau coulera devant nos pieds (existe-elle cette expression en français?)

Alina regarde son feuilleton.

Suis-je féroce ?

Quand on me marche trop sur mes pieds, si on me blesse trop fort.

Je suis assurément déterminée. Peut-être, même astucieuse.

Je me réveille quelquefois, même si rarement une autre, celle qu’Alina et ceux que j’aime ne connaissent pas. C’est normal. Nous nous sommes toujours entendus et notre amitié n’a pas failli, nous ne nous sommes jamais trahis, ni blessés. Nous nous sommes aidés l’une l’autre. Chacune, autant qu’elle a pu. Qu’elle a su.

Oui, j’aime écrire. Oui, je sais écrire… un peu. Ou davantage ?

Pas autant que je le voudrais.

Je m’améliore à chaque fois. J’apprends des romans, des livres, j’en tire ce qui est efficace et je les utilise de plus en plus instinctivement.

Une seule possibilité : ne pas s’arrêter d’écrire! Être là, au rendez-vous avec le papier, le clavier, l’imprimante (qui restera à moi, j’espère).

Revenir ici une fois pendant l’hiver pour que les parents puissent skier et garder leurs enfants, serait agréable. Ou quand les petits auront grandi un peu. Aller en Israël visiter ma tante ne serait pas une mauvaise idée, même si ces temps un peu dangereux. Le printemps, aller à Kolozsvàr, visiter la famille qui est encore là-bas, le reste, on verra.

Reprendre mon nom Kertész paraît curieux, je me suis habituée tellement au nom de famille de François. Peut-être devrais-je accepter l’utilisation des deux au choix? L’avocat suggérait plutôt que je reprenne et conserve seulement l’ancien nom. Que dirait Stéphanie? elle comprend le fond des choses, en profondeur, tellement mieux que moi!

Chacune de mes amies était différente et avait des qualités fantastiques diverses facettes manquant à moi. Est-ce vrai? Me manquaient-ils ou tout simplement, j’étais différente? ‘Club d’admiration réciproque’ disions-nous avec Anna. J’admirais ce qu’elle avait réussi à réaliser et sa façon d’être, elle les miens. Nous recevions des conseils de l’autre, chacun d’après son expérience. L’important est qu’avec toutes les amies, nous nous donnions du courage. Ai-je réussi à en offrir à Stéphanie? À un moment donné, sûrement.

Sortir de marasme, que veut-il dire? La stagnation, c’est finie.

Je vais sur-flotter, avoir un sursaut, survoler mes problèmes. Me lever, sourire. Retrouver ma sérénité. Et une certaine ligne.

Retrouver moi-même!!!

2 commentaires:

Francois et fier de l'Être a dit…

"De l'eau aura coulée sous les ponts" telle est l'expression française qui correspond à la même idée. Bises et bonne fêtes.

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Merci pour la précision, et me faire aussi savoir que tu continue à lire ce blog!