3 octobre, 2001

"Jamais plus le voir seul!"

D’abord, Lionel m’avait dit qu’il ne voulait pas se mêler, que j’appelle François moi-même pour lui dire que je ne vais pas avec lui à Celles mais que je dois quand même récupérer la voiture pour faire la révision nécessaire à sa vente et pouvoir dégager ma responsabilité.

Avant minuit, je lui avais laissé un message expliquant que nous allons demain, François et moi, récupérer la voiture, revenir à Paris et prendre de là mes livres. Ainsi je pourrais faire faire la révision, aidant François en même temps à déménager certains de ces affaires.

Lionel m’a rappelé m’interdisant de monter en voiture avec François, trop soucieux de ce qui pourrait m’arriver.

« Mais j’ai déjà conduit en sa présence ! »

Lionel a répondu :

« Non, je l’appelle lui dire que tu n’y vas pas demain. »

C’est lui qui va récupérer la voiture, seul et samedi, il restera avec moi, avec nous, pendant que je prends mes derniers livres de Mont Cenis.

«Je ne te laisserai pas seule avec lui, il délire. Il délire complètement.» me dit mon fils qui pourtant se considère, ou se considérait ? le seul ami restant de François.

Je savais que ça ne va pas, sinon pourquoi me serais-je enfuit en n’emportant presque rien. Mais je suis ravie de la façon que mon fils s’inquiète de moi et me protège.

«Tu ne dois jamais plus le voir seul!» répète Lionel.

J’étais encore naïve en allant le voir avant mon départ en Roumanie pour récupérer quelques vêtements chauds et lui rapportant les quelques bijoux de sa mère (comment ont-ils abouti dans ma valise???) et aujourd’hui il nie que je les lui ai rendus. Comment peut‑il mentir si ignoblement et me traiter de voleuse? Comment notre ‘grand amour’ en est arrivé là?

Je savais que les nerfs de François étaient en fort mauvais état, mais de là jusqu’à ce qu’il arrive.

Il oublie, il a des trous… ou il ment carrément pour avoir un prétexte de m’interdire d’y aller seule? Je penche sur cette dernière hypothèse. Il a toujours eu une mémoire d’éléphant. Sur tout.

Il avait aussi affirmé d’avoir assuré la voiture et que celle-ci lui appartenait, qu’on était déjà divorcés, etc. Il a essayé effectivement de l’assurer, mais bien sûr, on lui a dit que ce n’était pas possible, la voiture est toujours immatriculée sur mon nom. Il a considéré ensuite comme fait accompli, comme s’il l’aurait résolu, assuré. Comme le divorce, hélas, pas encore fini.

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