De renoncement en renoncement

L’écriture est aussi un métier. Un hobby. Même si c’est un hobby, on a envie d’apprendre toutes ces facettes, toutes ces ficelles. Je voudrais écrire mieux chaque jour, que mes textes aient de l’impact, soit plus attirants. Bien sûr, avec quelque chose à dire, mais cela n’empêche pas qu’il doit fasciner, plutôt oblige. Je ne réussis pas encore assez, surtout parce que écrire me plaît plus que réécrire.

Comment c’est passé ?

D’abord, j’écrivais.

Ensuite François me harcelant de plus en plus, m’interrompant sans cesse, je ne pouvais plus que réécrire. Hélas, réécrire ou réviser nécessite aussi une certaine concentration, je l’ai finalement abandonné pour la lecture. Lire, étudier est être interrompu arrive vers les romans à étudier, puis à s’oublier dedans.

L’écriture s’était éloignée doucement, sans que je me rende bien compte. De renoncement en renoncements. Jusqu’à la corde s’est rompu.

« Tu vis dans tes romans » prétend-il.
Oui. Faute de pouvoir VIVRE, écrire, créer.
C’était ainsi.

Je vois maintenant des choses que j’avais seulement vaguement aperçues auparavant.

Comme je ne date pas ce que j’écris (sauf pour mon journal), il ne sera pas facile de trouver quand c’était passé, quand je l'avais écrit, mais je pourrais retrouver par des petites observations de mon journal éparpillés ici et là.
J’ai pu travailler dix jours, quand il n’était pas là, en avril. Mais avant? L’année dernière?

La relation avec lui m’a inspiré, surtout les premières années. Depuis notre connaissance, j’ai écrit pas mal. Peut-être, à la place des livres techniques qu’il a tués en herbe? De ma joie de vivre? De ma tristesse?

J’ai écrit les deux romans en 1996, je les avais rêvés et écrits lors d’un de ses grandes dépressions, pendant que nous étions trois mois à Celles et il ne voulait presque pas sortir. Oui, avant la première période de ‘manie’, donc avant printemps 1999.

Ai-je créé quelque chose depuis? Je me le demande depuis trop longtemps.

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