S'est dur

24 septembre 2001

Un grand problème. J’ouvre le journal, j’ai aussitôt mal au ventre. La nuit entre samedi et dimanche c’était une diarrhée nerveuse. Mais il paraît recommencer.

Changement de direction. Le vingt-trois, François m’envoi un autre e-mail « Je ne veux pas payer de loyer, j’irai habiter à Celles ».

S’il ne change pas d’avis d’ici une semaine ou deux, c’est moi qui resterai à payer et débrouiller le départ de logement de Paris. Feu logement. Après qu’il m’a mis dehors, qu’il a refusé de me ‘recevoir’ une autre fois, etc.

Il a fait la pagaille là, il a fouillé partout (que grand bien lui fasse), pris tout dont il avait envie. Malgré ceci, je ne crois pas d’avoir la chance qu’il prenne toutes ces affaires de là rapidement et s’en aille. Cela m’étonnerait de lui.

Je ne déciderai de rien avant fin octobre ou la première audience devant le juge. Pour le moment, Baratier est devenu « ma maison », mon chez moi, et je m’y sens bien. De mieux en mieux. Il ne faudrait pas l’encombrer.

Jeter tout qui est de trop.

C’est facile à dire, moins facile à décider. Le sofa, le jeter ou le conserver? Les étagères, ceux au moins qu’il veut bien me les donner, les prendre ? Pour le moment, j’utilise les étagères sur les murs de la maison qu’Annelise a posé. Et si un jour je veux aller habiter ailleurs ? Racheter est toujours coûteux.

Au moins, quoique monsieur me traite de « ma chère, euh, euh, quoi? »

Il dit dans son e-mail, qu’il m’a envoyé ici, d’héberger éventuellement son « ex ». Bon signe plutôt pour moi, s’il a commencé à m’appeler déjà son ex. Sa femme, restant probablement celle qui lui est donnée ses enfants.

Plus je pense, plus je l’impression que c’était lui qui avait besoin davantage de « l’air », de vivre loin de moi. En avril, j’ai senti aussi ce besoin de l’air, de l’éloignement. Lors son départ pour dix jours avec Sophie au Baie de la Somme, j’ai senti que c’était bon qu’il n’était pas à la maison. J’étais fort productive, j’ai pu travailler et enfin arranger, ranger l’appartement. Apparemment, à son retour, il n’était pas offusqué.
***
Quand a-t-il commencé à regarder, se perdre dans les sites porno?

Peut-être, j’ai eu tort d’éliminer au début certains liens vers ses sites qui m’agressaient lors je lisais tranquillement le texte d’un premier chapitre sur l’Amazon ou Simon. Près de mon lit, dans ma chambre à coucher ces filles avec énormes seins suçant des pénis m’offusquaient. Alors, il a poursuivi en secret, devenant de plus en plus accro.

Était-ce dû à son médicament ou à son docteur qui l’ont projeté de dépression « au haut du monde » et je suis devenue son ennemi numéro un ? Qu’importe, finalement.

Un jour, je devais m’échapper.

Depuis fort longtemps le « nous » et « lui » me pesait trop. Me détruisait. Il me dégoûtait de plus en plus avec son habitude qu’il prenait à rester nu, sans culotte comme un bébé d’un an presque toute la journée. Aujourd’hui, on habille même les bébés à la maison. Et sa façon de faire l’amour me déplaisait de plus en plus aussi. De tout de façon, la plupart de temps, je savais que je n’en ressortirai plus ni heureuse, ni satisfaite. Il tenait de moins en moins compte de mes envies.

« Je sais de quoi t’as besoin mieux que toi !» me rappelle une chose, une phrase similaire répétée par Paul.

Non. Je sais mieux de ce que j’ai besoin.
Au revoir, mon cher journal.

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