J’ai survécu, je suis toujours là. L’intervention est derrière moi. Je n’y pense plus que rarement.
Je viens de finir la traduction du Journal que Maman a écrit de sa petite fille Julika et de son développement, le deuxième cahier (mais le seul que j’ai), de 1.4 à 3.11 ans, de novembre 1935 à juin 1938.
Tout une vie familiale s’y déroule aussi autour pendant et entre les longes vacances et voyages. Elle ne parle pas d’elle même, seulement en rapport à Julika et très peu des autres, l’ayant influencée dans l’éducation.
Je ne m’en suis pas rappelée ainsi, et en même temps le cahier a réveillé des mémoires profondément enfuis qui ne s’y trouvent pas. Non, je n’ai que des flaches d’images, goûts, couleurs et sentiments de ce temps lointain d’avant mes six ans.
Probablement, comme on le dit, ces années ont été importantes dans ce que je suis devenue. J’ai cherché retrouver (toute ma vie… grand mot !) l’affection et la chaleur de ces années-là, de maman et papa et la vie familiale.
Oui, c’était une famille aisée, voyageant beaucoup de Bucarest, Cluj à Budapest, mais aussi travaillant énormément. Grand père, Emil et son fils Laci, architectes, pour trouver des clients et surveiller les maisons qu’ils bâtissaient pour les autres. Papa, toujours au bureau ou en voyage, pour…
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