7 juin 99

« Je ne critique rien, je constate, dit-il. Autrefois, on mangeait la tartine avec beurre, c’était normal. Je peux pas vivre dans le monde d’autrefois, je ne peux pas vivre que dans aujourd’hui. C’est les rites, beurre sur le pain. »

Je suis à l’hôpital, on m’a donné un dîner léger et sans goût, sauf le potage de légumes. Heureusement je suis fatiguée et bientôt je dormirai. Si on me laisse. Je l’espère.

On ne m’a encore fait l’électrocardiogramme, mais ça viendra, par contre l’infirmière sympa m’a pris du sang. J’ai deux oreillers, une bonne lumière, des oiseaux qui chantent devant la fenêtre entrouverte.

Ce matin, de quatre à huit heures j’ai tenu Gabrielle dans les bras. Que cela m’a réchauffé le cœur ! et m’a fait bien à mes nerfs. L’anxiété m’est revenu seulement l’après-midi. Me voilà donc un peu fatiguée mais satisfaite, heureuse. Être grand-mère est une tâche passionnante et fort satisfaisante !

Je suis finalement venue seule à l’hôpital, mais demain Lionel viendra me chercher en voiture.

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