Je n’ai pas le courage de travailler. Je suis énervée sans savoir exactement le motif.
François m’avait de nouveau accueilli en rouspétant.
Enfin, il vient de sortir, l’appartement est redevenu tranquille, mais je suis toujours irritée. Je n’arrive pas à dormir non plus et le temps passe lentement.
À trois heures, il y aura une conférence de presse NATO que je regarderai, les journaux français m’énervent, tellement ils sont défaitistes. Les speakers de la télé disent n’importe quoi et le contraire et souvent ils invitent les opposants à ce que le Nato fait et ils les laissent parler plus que les autres. Les politiciens français ne parlent pas « high et loud » comme en Angleterre, c’est pour cela que j’ai commencé à regarder de plus en plus BBC World.
« On vaincra » dit-on. Oui, mais la vie des millions des Albanais de Mosovar ne sera jamais la même - au moins ceux qui échapperont avec leur vie. C’est vrai, je fais de temps en temps de parallèle avec ce qui s’est passé, il y a 50 ans, les déportations, les wagons, les viols, brûler les avoirs ou les prendre par force. Tout juste on ne tue pas méthodiquement comme les Allemands les juifs, mais on les pousse ici puis là, dans le froid et la pluie et sans alimentation, on peut les faire mourir de « mort naturel ».
Je comprends l’impatience de certains mais pas la frilosité d’agir des autres. Peut-on lutter en « gentleman » en face d’un régime tyrannique ?
Il faudrait nager pour maigrir plus vite, mais depuis quelques jours j’ai recommencé à saigner. Pas beaucoup mais continuellement. Et bien sûr, c’est les vacances de Pâques et mon docteur n’est pas là non plus.
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