Les heures sont passées et ni François, ni mon fils n’ont pas appelé pour me souhaiter bonne anniversaire pour mes 65 ans.
Je n’ai reçu aucun cadeau de ma fille ni de son mari. Par contre mon petit-fils Alexandre, dit Coco, l’aîné des trois petit-fils est entré chez moi à six heures du matin avec : «Bonne anniversaire Mamie!» et il m’a offert, accompagné par une « joyeuse anniversaire » chanté une création à lui, des feuilles collées sur papier avec amour. Tom, le deuxième, a chanté en anglais et il a mis dans une enveloppe des magnifiques feuilles d’automne. Je me suis baignée avec mon petit-fils Henry qui avec le temps a pris courage et s’est assis et joué avec délices dans le bain de mousse qu’Agnès m’avait préparé.
Nous aurions dû aller dans un restaurant, mais finalement ils ont renoncé et Don m’a acheté un poulet froid (et gras). J’étais la seule à en manger. Le repas familial, mon seul souhait d’anniversaire, ne s’est pas matérialisé. Quelle curieuse famille! Malgré tout j'étais mieux loin de François et ensemble avec cette merveilleuse famille ici!
Le soir, après minuit temps de Paris, François m’a appelé et m’a raconté des histoires centrées sur son propre importance et la nullité des autres.
Apprendra-t-il jamais ? Et moi ? Quand apprendrai-je à me taire?
Cette nuit, Henry s’est réveillé en hurlant et finalement je l’ai pris dans mon lit. Il a continué jusqu’à j’ai commencé à lui parler sans arrêt. D’abord en roumain, puis, quand il s’est un peu calmé, j’ai continué en français pour qu’il comprenne. J’étais morte de fatigue, je commence à mieux comprendre l’épuisement de ma fille. Henry n’a pas encore deux ans, mais il comprend énormément (en anglais et en français également). Quand il est de bonne humeur c’est un charmeur extraordinaire, comme le plus petit, un peu gâté. Hier, dans la salle de bains, il m’a fait découvrir des choses que je n’avais pas vues ni observées. Un petit de deux ans observe, regarde le monde avec telle attention à tout ! Expérimente, essai, teste. Et quel appétit il a!
Tomas a quatre ans, Alexandre déjà cinq et demi. Le temps passe vite! Il n’y a pas longtemps je jouais avec Alexandre au ballon : il avait à peine sept mois alors. Pour le moment je n’ai pas de l’énergie à jouer avec eux autant qu’alors, mais je crois qu’ils sont plus faciles quand leurs parents ne sont pas là. Et moi, un peu fatiguée encore par mon opération.
J’ai trouvé ici de nouveau livres intéressants sur l’écriture. Un à la bibliothèque, d’autres à la librairie. Je travaille un peu (lire, extraire, noter) mais même ceci me fatigue déjà.
Je voudrais montrer mon travail à Agnès, mes livres en préparation, mais déjà les trois garçons luttent pour accaparer son attention, elle n’a pas beaucoup de temps pour elle même.
Il fait beau dehors, il faudrait profiter pour sortir. Vais-je avoir le courage de m’habiller et proposer une promenade? Peut-être Alexandre voudrait bien venir avec moi.
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