Ce qui me préoccupait moi, c’était l’intervention chirurgicale devant moi. Et lui me soûlait des paroles avec ses problèmes, ne me laissant pas respirer.
Ses problèmes sont graves. Il se comporte partout en « affreux jojo » avec délectation et ensuite il est indigné que les autres le regardent curieusement et l’évitent tant qu’ils peuvent.
Mais septembre est encore loin et mon intervention est pour demain.
J’ai essayé aussi de lui parler hier du livre des participants à mon atelier d’écriture, mais cela ne l’intéresse pas. J’en était fort fière de ce que nous avons produit.
Il l’avait parcouru en cinq secondes « Bien, pas mal » avait-il affirmé, distrait, et le sujet est clos. C’est tout. Pourtant il y en a 250 pages.
- Tu n’as pas eu le temps de les lire.
- Si, si. La dernière fois je l’a déjà regardé.
- Il y avait seulement 100 pages alors. Maintenant c’est plus de double.
Ce n’est pas la peine de parler de ce qui me passionne, il ne s’intéresse ces derniers temps que de ses propres préoccupations : « ça, c’est du concret » dit-il.
Et le résultat de mon atelier d’écriture, noir sur blanc, n’est pas concret ? !
J’essaie de diminuer la portée de mes opinions sur ce qu’il fait et je commence par ‘Mon impression est que’ ou ‘Je crois que’ et voilà, il en trouve une raison de plus pour m’attaquer.
« Je crois que, ironise-t-il, il ne faut pas ‘croire’ ! »
Il ne s’intéresse pas vraiment, sérieusement à ce que je fais.
C’est–il jamais intéressé ?
Il veut (voulait toujours) que je me passionne de tous les détails de ses préoccupations, mais il ne veut pas discuter des miens. Les siens sont « concrets » et importants. Seulement eux.
Bon, j’y réfléchirai une autre fois.
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