"J'ai caché ma nature" me dit-il

Dimanche

« Tu as magouillé avec Valérie et son mari pour me faire interdire leur PC et leur maison. »

Est-ce moi qui a écrit à une jeune femme sur l’Internet, envoyé ou non, « j’ai deux petites filles qui me font bander»? Je ne lui rappele pas. Je n’ai pas parlé avec eux ces dernières temps. La dernière fois quand je l’avais fait, j’ai surtout essayé de la rassurer. Et lui demander d'aider François, son père.

« Tu m’as accepté réellement quand j’ai complètement caché ma nature. Tu parles! Pudique. Morale bourgeoise. »

Tout cela ne devrait plus me faire tellement mal.

« Tu es aussi manipulateur que Nadia. On lui a appris comment faire pour avoir un gars jusqu’au trognon. Même mécanisme, même but. Avoir n’importe quoi. »

Il délire. Il parle de sa petite fille.

Elle a cinq ans !

« T’as enlevé mon carnet de mon sac. J’ai vu quand tu l’as remis.

Je ne l’ai pas fait. Que peut-il y avoir ?

« J’emporte mes choses à Celles avec Sophie mardi, ainsi elles ne pourront pas disparaître. J’aimerais que le mot ‘faire de l’ordre’ disparaisse de ton vocabulaire. Tu as bien dit qu’il ne fallait pas parler vulgairement. »

Lui peut me dire n’importe quoi, mais pas moi. Il me propose un armistice.

Mais aussitôt il ajoute :

Tes morales sont des radotages.

C’est une critique, François.

Ce n’est pas une critique mais la réalité.

Je ne t’ai jamais demandé François d’adopter mes références mentales. Morales.

C’était implicite. Tu admets le divorce par consentement mutuelle ou alors je raconte tout. Mutuel, d’accord, si je peux rester ici jusqu’au bout. Si tu essaies de saboter mon travail, par contre…

Jusqu’à maintenant, je n’ai jamais rien saboté.

Je suis entièrement d’accord pour un divorce par consentement mutuel si tu me laisses mener mon affaire comme je l’entends.

Mais il ajoute aussitôt.

Mais si tu dis à ta belle-fille... Toute intervention après des gens, je ne peux la considérer qu’hostile. Si tu t’amuses à me brouiller avec tel ou tel de la famille… Ce n’est d’ailleurs pas un divorce, mais une séparation par consentement mutuel.

Puis, ajoute, sur un ton menaçant :

Attention, les avocats peuvent dire n’importe quoi au procès, ça peut te faire fort mal…

Plus tard :

« Tu te prends pour qui? La reine de Sabbat? On est un couple, on a des droits égaux. Respecte mon boulot, mon boulot est ici, à Paris. Ailleurs, je n’ai pas une connexion équivalente. Aucune attitude hostile de ta part! ou alors…

Pas de chantage, François. J’en ai assez !

Aucune attaque contre moi ! Tout tentative de ta part pour me mettre un tort sur le dos, ne peut que se terminer au tribunal. À ce moment-là, on est des adversaires.

À condition, à condition…

T’as vécu toute ta vie dans l’irréel. Dans un grand, énorme monde de croyances. Où la liberté n’existe pas, t’es contrôlé. T’as des impératifs moraux…

Sa fille m’avait dit, hier : "Il réécrit l’histoire pour qu’il s’en sorte bien. Il invente des scénarios. "

Il continue, mais je suis trop lasse pour noter la suite.

Qu’importe …

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