11 heures, chez le dentiste

J’ai fait toutes les photocopies et j’ai déposé le dossier (j’espère complète) chez l’avocat. Ce matin, nous avons clos notre compte commun à la banque pour fin septembre. Il faudra m’occuper à transférer les charges sur mon compte. Le transfert de payement de loyer à mon compte est déjà demandé, j’espère qu’on le commencera pour octobre.

François m’a remercié de mon aide et de mon efficacité et m’a demandé de voir son psy le mercredi 12 septembre, « Pour lui expliquer le motif de ta demande de séparation ». Devant lui. Demander conseille à Stéphanie que dire devant le spécialiste.

J’ai où aller vivre pour le moment. Il y a un bus pas loin. Mon fils m’invite y vivre. Il veut me rendre la voiture quand je le veux.

Lionel me dit : Il est quand même foncièrement bon. Aide-le à trouver une place, un appartement à Paris. Suis-je obligée de l’écouter sans répondre quand il me crie dessus, m’injurie, m’accuse? Et tout qu’il dit, invente? Il est malade, maman, il est naïf, dit Lionel. OK? Il délire!

J’ai besoin de m’en détacher, m’éloigner.

Je ne supportais plus les paroles continues de mon mari, je ne supportais plus ses injures continuelles. Je ne supportais plus la parole saccadée, enthousiaste ou malade et de plus en plus fort. Je ne supportais plus sa façon de sortir, d’attaquer, s’affirmer.

Il paraît qu’en le critiquant, ne serait-ce que par mon silence, je « l’empêchais de s’affirmer, se réaliser ». J’espère que seul il se sentira libre de se réaliser.

J’espère que seule je pourrai reprendre à écrire.

Écrire, pour moi c’est respirer. Écrire est vivre. Écrire et même faire lire, publier, montrer, mais surtout, écrire, réfléchir, approfondir. Comprendre. Moi aussi, sans attache me tirant vers le fond, me liant au bord je me sentirai sûrement plus libre.

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