Voilà encore par lui.
En plus, apparemment, cela ne le dérange même pas que je note ce qu’il dit au fur et à mesure. Je note au moins, une partie, ensuite j’en ai assez même s'il continue à parler sans arrê :
« Parce que ce que tu m’as dit, c’est bidon, Julie. Autrement, c’est une maladie mentale. Ou tu as quelqu’un. Ou quelqu’un t’a convaincu que soit j’avais fait des choses horribles, soit pour une raison, quelconque vivre avec moi serait mauvais pour toi. Ce que tu dis c’est du délire. Une lubie.
Arrête de me traiter en enfant de dix ans. Arrête de me dire ce que je dois penser. Arrête ton intolérance, tes critiques morales contre moi. Ta tyrannie. Tyrannie ! Le fils est émancipé, immédiatement.
Tu me condamnes au nom de principes dont je n’ai rien à faire. Ce que pensait ta grand-mère, moi je m’en… Les divagations que tu sors !
Ta grande mère n’a jamais dit qu’on ne pouvait pas montrer son nombril. »
Moi, non plus, mais je ne lui fait pas remarquer.
« Ce que tu veux : un conformisme bourgeois. Tu fais de projelitisme (?) morale implicite à longueur de journée. Au nom des principes. C’est stupide. Tu essaies de m’imposer des codes de comportement archéologiques.
Même avant, les gens avaient le droit d’aimer qui ils voulaient, quand ils le voulaient. Indépendamment du mariage. Ils étaient sexuellement libres. Il fallait proclamer les règles de la période d’essai. »
Dans le train vers Paris, il s’était arrêté pour parler avec une groupe de jeunes. En passant vers les toilettes, ils m’ont dit qu’il le trouvaient sympa. J’ai osé de ne pas leur demander "pourquoi".
Il s'était alors déchaîne contre moi :
« Tu n’as pas envie de communiquer avec les gens. Tu n’as pas envie de communication réelle.
Autrefois… quand on me parlait, je ne savais pas répondre. Il me fallait cinq minutes. Maintenant… Pour MOI, c’est un état normal de dialoguer avec les gens. Que ça soit pour toi un obstacle entre nous, le fait que je ne suis plus un infirme social.
Le fait que n’importe qui me trouve sympathique ça te gêne. Sinon, pourquoi tu n’as pas continué de parler avec eux, leur demander pourquoi ils me trouvaient sympa.
Tu n’as pas cherché à savoir en quoi je leur ai plu. Ça ne t’intéressait pas. Ton non, non. Continue. Parce que tu veux pas participer à cet échange.
Tu ne veux pas participer non plus à l’opération de promotion de l’orgue du Condom. Pourtant… Quand tu dis que tu t’intéresses à ma carrière de musicien, ton intérêt est virtuel, théorique. C’est mon activité. Tu ne veux pas y participer. Faire partie de ma vie. La vie, l’activité professionnelle, en complète fusion. »
Il a continué ainsi pendant tout le trajet.
Finalement, j’ai éclaté :
- Ce HARCÈLEMENT continu, je le supporte de moins en moins ! Regarde, même les voisins t’ont fait signe d’arrêter de hurler. Ils sont fatigués, veulent un peu de paix. De silence.
Et il m'avais alors répondu :
- Tu veux me prouver que t’es absolument dépourvue de sens moral.
- Ne me harcèle pas. Laisse. Moi . Tranquille.
Et j’ajoute :
- Une heure…
Je n'ajoute qu’en moi : "au moins, sinon jusqu’à la gare de Paris."
- Boucle-la et fous-moi la paix avec tes déjections morales. Tu te permets de me critiquer tout le temps, en fonction de fantasmes purs. Bon, bon, tu considères tout que je fais… . ».
Il ne s’est pas arrêté jusqu’à la gare!
J’essai de ne plus entendre, c’est dur, il parle fort et je suis coincée entre la fenêtre et lui dans le train.
Deux dames, m’aident à descendre les bagages, les sortir vers la porte. Elles me regardent avec un air disant qu’elles ont souffert avec moi, tout au long et me proposent de témoigner contre lui, m’incitent à m’en débarrasser.
« Ça sera fait et bientôt, je leur répond. Merci, merci beaucoup, mais je n’ai pas besoin de votre témoignage. Si besoin est, j’en aurais plein d’autres. »
Elles partent, en me faisant un dernier signe de sympathie avec le main. Ça existe, les gens bien, partout !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire