Près du Lyon

31 juillet
La nature. Manger dehors. Une minute, une chaleur étouffant, et peu après, regarder de l’abri de maison mais la porte ouverte les grêles sauter dans l’herbe fraîchement coupée.
«Et mon fils à la colonie?» était le premier souci de sa maman toute suite après «les grains de raisin grandis seront abîmés, éclatés.»
Quelques minutes, le soleil revient, puis une averse encore plus forte.
«Pour nous, c’est bien. Cette année, il n’a pas plu ici plus de six fois et l’on n’avait même plus le droit d’arroser. Sauf les plantes qu’on vend.»
Une piscine, Gabrielle nageant presque seule, de plus en plus courageuse. Un dîner avec des formidables courgettes: le vrai goût naturel! Mais que de travail et connaissance pour ce goût 'naturelle'! Tant en choisissant le grain, le cultivant, soignant (lui), qu’en cuisinant au vapeur (elle, la sœur de ma bru.)
Et le goût exquis et fort différent des deux tomates que son mari m’a cueilli spécialement le dernier minutes! Un vert, un jaune. Un allongé, l’autre arrondi. Je ne savais pas qu’il y avait autant de variétés des tomates, et oui, et tant de savoir qu’il puisse avoir pour cultiver légumes et plantes!
Un barbecue avec fin herbes (vraiment fin et délicats) cueillis fraîchement. Quelle journée!
Voyage, oui, de huit heure le matin à deux heure d’après-midi, mais avec pas mal des haltes et sans embouteillage. Fatigue. Les enfants bons, mignons. Annelise conduit sûre d’elle, bien. Moi aussi (après les 15 minutes nécessaires pour la prise en main de leur voiture). Courses au grand magasin.
Mais rien tel qu’une bonne tomate sans sauce ou une courgette au vapeur.
Aujourd’hui, nous allons à Ambrieux. Je pourrais au moins me l’imaginer. Et peut-être, en revenant, nous passons par Saint Didier sur Chalaronne qui m’a accueilli en France en 1963. Oui, déjà quarante ans!
Je suis allée voir le potager caché du jardin par des petits sapins, tapis juste derrière eux. Il ne paye pas de mine, mais sans être «tape l’œil», quelles richesses cachent-il! Même des poivrons. Le reste, il faudrait me les expliquer.
Un coq chant au loin, la maison dort. Quelle heure peut-il être? Très tôt, probablement.
Au loin, la colline inondée de soleil me sourit. C’est bien à la campagne!
Et mes souvenirs étaient exacts, c’est un jeune homme très intéressant et plein de profondes connaissances. Et sa femme, nettoie par terre, s’il le faut vingt fois par jour: tout resplendit, mais sans nous dire (au moins à nous) «faites attention».
Un saule pleureur au coin gauche, un bouquet de géraniums roses que le soleil éclaire plus le petit nuage assombrit un instant. Il y a une paire d’oiseaux au-dessus de ma tête. Des voitures ou tracteur passent au loin. Je me sens bien.
***
Nous avons été aujourd’hui à Ambrieu.
Bien sûr, le bibliothécaire était déjà parti en vacances et tout été fermé, déjà fin juillet, une journée d’avance. La promenade était belle quand même. Je croyais Ambrieu un village (et père Vanet paysan), non, c’est une petite ville entourée des collines (et lui propriétaire d’un restaurant, retraité).
À douze heures pile, tout était fermé. J’ai réussi à acheter de pellicules mais pas de cahier, ni du papier. Au retour, Bernadette (mère d’Annelise) et Alexandre étaient déjà arrivés. Ai-je froissé avec quelque chose ceux d’ici ou sont-ils seulement préoccupés? On verra.
Je dois bouger, m’exercer plus, un peu de monté et descente à pied m’a trop fatiguée.

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