Journal de sept. 2003 à juin 2004

10 mois : « comment j’ai tombé dans les images et la photographie)
Septembre 2003

J’aime ce carnet, avec ses feuilles vélins, un peu jaunes et sa couverture imitation peau beige claire. Le toucher est important quand on écrit - aussi.

Hier, j’ai emmené les trois cent pages de ‘Au-delà du rideau de fer’ à l’imprimerie. Hélas, aussitôt arrivée à la maison avec le résultat, je me suis rendu compte que c’était trop large, difficile à lire et j’ai même trouvé des erreurs de grammaire dans le texte. Et puis, les styles ne sont pas assez homogènes.

Je me suis trop dépêchée le donner.

Il aurait suffi l’exemplaire, une seule, celui imprimé par moi, reliée, pour le constater. Mais si je me mets sérieusement, je peux corriger et réimprimer de nouveau, elle m’a dit qu’ils ne s’y mettront pas avant la semaine prochaine. Nous sommes seulement jeudi.


Puis, il me faut absolument aussi des journaux rassemblés, minces, un à un, pour m’inciter, me donner le courage de relire, réfléchir. Ajouter ou couper les souvenirs ou les placer à la fin. Voir, déplacer ailleurs.

Tout doit mûrir.

Je voulais rajouter, et il le faut, le récit de perte de religion, et hier soir je me suis rendu compte qu’il n’est pas complet, hélas, qu’en décrivant aussi le « jeu à la docteur » avec Edith, la raison que ses parents m’ont pris en grippe. Maman, leur avait reproché cet amusement proposé par Edith, je lui avais raconté naïvement notre jeux. Combien nous avions, onze ans? Douze ans? Après, on lui a même interdit de jouer à la balle avec moi, ensuite, on m’avait interdit même l’entrée dans leur cour. Sans cette épisode, on ne pourrait pas bien comprendre leur attitude après notre confirmation. A l’époque, je ne fis pas le lien, je me suis dit que c’était parce que mes parents n’allaient pas à l’église.

Cette épisode va ajouter l’humour nécessaire à la drame de la perte de dieu et l’exclusion ressentie.

Oui, il faut donner du temps aux récits de mûrir, s’approfondir. En soi, sur le papier. Alors, pourquoi je considère que les entrées de mes journaux sont lisibles, ‘tel quel’? Ils ont un autre intérêt, l’immédiat. Les sentiments mis, l’expression fraîche.

J’ai l’impression que depuis un temps ’je sens mieux’ les genres, est-ce depuis que j’ai écrit le récit « O putin »? Ou est-ce les corrections gentils de Gabrielle? A quatre ans, elle « sait »! Les genres et les bonnes expressions française, mais surtout avec plus d’attention au accords des genres et aux expressions.

J’ai commencé à créer une nouvelle forme de journal, imprimé en couleur, combinant ce que j’avais écrit avec les photographies de ce dont je parle dans le texte.
J’y suis horrible, mais c’était il y a un an. Et les fleurs, David, les objets sont très bien. Le tout, l’idée, me parait intéressante.

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