16 août 2003

De 39° tombé à 24° d’un coup, comme si c’était froid. J’ai survécu en végétant. Maintenant : action!

  • Maigrir.
  • Nettoyer, faire d’ordre à la maison (c’est facile, Julie !)
  • Travailler de nouveau et aussi réfléchir.
  • Appeler Slava, demander quand c’est mieux pour lui.

En plus, ne pas penser en quelle langue j’écris, m’exprimer comme me vient la plus facilement, sur le moment. (Cette entrée est commencée en hongrois, jusqu’ici.)

Il paraît que depuis 50 ans l’été n’a pas été aussi chaud. Enfin, momentanément au moins, la température est tombé de 15 degrés cette nuit. Non. C’était d’abord 4 ou 5 un jour, puis le suivant et le suivant. 3 fois 5° = 15.

Que la chaleur revienne… un peu ?

Que la fraîcheur dure ?

Nous ne sommes jamais vraiment contents de ce que nous avons – ou alors pas assez longtemps.

S’occuper aussi des photos et réclamer celles manquants. Agrandir ou imprimer les meilleures. Toutes les photos ne sont pas bonnes, c’est normal, mais j’en ai fait certains fantastiques cette fois. En arrangement, mise en scène, profondeur, thème, couleurs, expressions.

Des dernières. La photo d’Alexandre, compagne de Bernadette. Celle de la tête des deux filles, blond et brun, penchés vers l’eau. Les arbres s’éloignant sur la route. L’auberge ‘à la Maurice’. Mais surtout la jeune fille et jeune garçon discutant sur la rue en se tenant loin.

***

Budapest, Hongrie. Ils rendent hommage à leur révolutionnaires et aussi aux victimes massacrés, d’accord. Mais d’abord, on les a tués. Le culte des révoltés reste, non, revient. S’imprègne de nouveau dans la jeunesse.

***

Quelle est mon ' ombre'? Mon côté soleil? Les deux Julie et Judith? Ou J. et Eve? Juliette? Il y a plus d’une personnalité, plusieurs facettes dans chacun de nous.

Je sais travailler très sérieusement – mais aussi me prélasser. Me concentrer, mais aussi regarder autour. Chaude, mais aussi implacable (quand on me marche trop sur les pieds.)

Je ne crois d’ailleurs que l’Ombre est mauvais, négatif : on a besoin des deux. La Lumière et puis aux coups durs de la Force. Réfléchir ce que déclenche la sortie de l’un et de l’autre. Non pas qui mais quoi.

D’abord, relire et réviser mes journaux. Puis autobiographie (ou mémoires) et notes de voyage.

Ceux de Slava ressemblent à celui écrit par moi lors ma première visite à Budapest, bons juste pour moi et me rappeler par où j’ai passé.

L’important n’était pas là !

L’important était dans les longues promenades en ville, une fois jusqu’à trois heures de l’aube, avec Agnès Déri et le café avec le pianiste jouant en sourdine et la cathédrale où je me suis engenouillée sous la musique de l’orgue et la lumière des vitraux, avec dévotion, émue. L’amitié. L’entant. Et le cabaret où l’on osait blaguer sur ce qui se passait.

C’est de nouveau une énumération. Le défi consistera de bien décrire ces quelques instants, les faire revivre sur papier avec leur atmosphère sublime, inoubliable.

Lionel, Annelise et les gosses sont en Roumanie pour dix jours. Ils survivront à la rencontre avec de la famille, puis se baigneront dans la chaleur d’Alina et les siens.

Photographier le même sujet trente fois, peut donner de nouvelles perspectives, idées. Davantage, regarder vraiment autour de soi. Les photos disent ensuite même ce que sur le moment on ne voyait pas. Par exemple la distance à laquelle ils se tenaient pendant qu’ils parlaient. Les expressions. Le plus qui s’y glisse.

Il faudra mettre le scanner acheté il y a deux ans en marche et faire le premier livre photographies et textes parlant de ma vie «après». APA ou non, je trouverai ensuite des lecteurs.

Commencer. Puis on peut toujours réviser. Heureusement. Aujourd’hui. Grâce aux PAO et aux années qui me restent encore.

Pas 24, ce matin il était 18° dehors : 20° de moins qu’il y a seulement deux à trois jours.

Aucun commentaire: