6 octobre 2003

Ion à Londres: aujourd’hui avec Norman. Hélas, aussi ayant attrapé un très sérieux urticaire. J’espère que ce n’est pas très grave

Mes bronches commencent à se nettoyer, mais je touche. Aujourd’hui je ne sortirai pas encore.

Grande joie: je viens de recevoir les traductions en français, très bien traduits, des journaux de Victor Klemperer « Je veux témoigner jusqu’au bout » éditions Seuil. 1000 pages en anglais, les deux volumes font 1700 pages en français. Quel régal! En plus, l’édition anglais s’arrête à leur arrivé chez eux, le 14 juin, celui-ci contient aussi le reste de juin à décembre 1945. Encore avec lui un bout de chemin! 58 euros, j’avais hésité, heureusement pas trop longtemps. Maintenant je réfléchis à qui je devrais encore offrir ce somptueux cadeau.

Il a commencé d’écrire, journal ou chronique de sa vie, à seize ans et il ne s’était pas arrêté que trois mois avant mourir. Le seul dommage est que c’est l’éditeur qui décide quoi mettre à côté: il ne vit plus.

Hier, j’ai lu comment Màrai est mort. Il avait appelé la police le prévenir de son suicide juste avant de se tirer une balle dans la tête pour s’assurer qu’il ne sera pas retrouvé par la famille ou la femme de ménage ou un voisin.

Les deux hommes ont écrit jusqu’au bout, mais Màrai avec plus d’attention.

Klemperer, dans les années nazi, au péril de sa vie (mais aussi ceux dont il parlait dans son journal).

Tous les deux, devenus connus, édités, traduits, nettement plus après leur vie, après 1989. Après.

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