25 octobre 2003

Bon. J’ai corrigé les 166 pages de mes derniers journaux (ceux écrits depuis le divorce prononcé et transcrit) et j’ai sélectionné des centaines des photos prises depuis, environ cent (pas assez).

Et maintenant?

Je ferai une édition sans images. J’y est mise pas mal avec les mots. Mais je voudrais, je suis décidée d’en faire aussi une avec images. Je dois découvrir comment.

Une image par page? Mélangé avec le texte? Deux ou trois images par page avec un minimum des commentaires (ou au pire seulement le numéro de la page)?

Ne penses trop pour le moment au coût de la réalisation! Je viens de dépenser d’argent pour acheter de l’encre frais pour l’imprimante couleur, de papier glacé et la chaîne scanner, ordinateur, imprimante fonctionne. Au moins, je pourrais essayer sur quelques pages.

Je me suis rendu déjà compte que la mémoire de mon ordinateur, ou celle de mon traitement de texte (hélas texte et pas mise en page) ne supporte pas trop des images.

Quatre à cinq et puis crac.

Je pourrais toujours faire une ou deux pages à la fois, séparés ça marche.
Je peux aussi mettre titre et commentaires aux images à imprimer avec le logiciel de traitement d’image, même celui du scanner, assez sophistiqué, merci Agfa!

Où retrouver (ou acheter) une logiciel de mise en page? Dans le Ready Set Go que j’avais jadis introduit en France, on pouvait mettre textes et images sans qu’il rouspète.

Dans une autre ordre d’idées, au lieu d’être abattu, mon fils paraît plutôt libéré depuis qu’il sait qu’il n’ira plus travailler à New York. En réalité, c’était mon rêve, probablement pas le leur.

Il était par contre ravi de rencontrer des utilisateurs du logiciel sur lequel il a travaillé l’été dernier sans prendre des vacances: ils ont dit d’avoir choisi et acheté celui-ci à cause de sa facilité d’utilisation, son interface agréable. Il ne s’agit pas des dessins mais de l’interface utilisateur, la spécialité de mon fils.

Mes dents vont mieux, grâce au bon dentiste d’Argenteuil et ses soins, mais mon dos brûlé partout de nouveau par le dermatologue me dérange encore. Et une deuxième fois, l’ordre de ne pas aller à la piscine pour deux semaines au moins. A chaque fois que je m’achète un abonnement…

Demain c’est l’anniversaire d’Agnès. 42 ans déjà que je lui donnais naissance à Jérusalem. Ici le début de Ramadan, tous autour font des courses et Sarkozy fait faire des exercices d’évacuation et aide dans le métro à Paris, les radios donnent parole aux arabes disant qu’Israël « n’à qu’à » laisser tous les réfugiés revenir, « n’à qu’à » donner Jérusalem comme capital aux palestiniens, n’à qu’à… sinon…

Là-bas, on tue des gens. Ici on blague sur le bonheur de ceux se faisant sauter avec des explosifs autour de leur ceinture.

Là-bas, il y a 42 ans, on jetait déjà des cailloux sur mon bébé de quelque jours. «Que celui qui jette le première pierre n’ait absolument rien à s’en reprocher» parait-il que dans le Bible, selon les prophètes, ou l’un entre eux au moins, ce qu’avait dit Jésus.

Hélas, c’est plus facile de haïr un autre que de réfléchir à ses propres fautes. Plus facile de condamner que de comprendre. Plus facile, voir moi-même déjà, à se rappeler du mal que des moments de bonheur qu’un autre nous a causé.

Se rappeler des moments de bonheur ouvre la plaie, le fait saigner de nouveau - puisque associés de près, liés, arrivent les autres - ou au moins le rappel qu’ils n’ont pas duré comme on l’avait espéré.

Même quand on y entre avec la tête claire «profitons des moments», une fois dedans, la tête se met en sommeil et les émotions décident «ça va durer», puis on pleure et rage quand les moments magiques s’évaporent. Même quand au lieu des minutes, c’étaient des heures; au lieu des jours, des mois entières; au lieu des mois, des années.

On se sent flué de la sorte qu’on avait imaginée déjà mieux que toutes les autres humaines, un conte de fée sans fin, avec fin heureuse à jamais.

Pas au début, au moins dans mon cas, mais aspirée dedans à chaque fois par mes sens. Ma sexualité, oui, mais aussi mon âme, mon cœur, mes aspirations profondes de femme.
Je vais m’obliger d’écrire aussi des jours heureux, mais curieusement ça fait plus mal que de «jeter la pierre» sur ce tant (tout) on m’a fait tort.

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