— Pourquoi tu ne tiens pas compte de ce que je n’aime pas ? me demande François.
— Pourquoi tu ne me laisse pas faire ce que j’aime ?
— C’est évident !
— Explique-le moi, s’il te plait. Je ne comprends pas.
— C’est plus la peine que je le fasse.
Il s’assombrit.
— Ce n’est pas lié à toi.
— Tu vois bien.
Il me foudroya avec son regard accusateur.
— C’est pourtant bien de manger une pomme avant dîner.
— Ça, c’est ton opinion. Tu sais que je n’aime pas quand tu… pourquoi le fait-tu ? Tu sais que cela me déplait.
— J’aime croquer une pomme avant manger. Ça ouvre l’appétit. J’avais envie…
Je le regarde avec défi.
— Toujours l’envie, l’envie, grommela-t-il.
Désir, faim, plaisir. Je lui souris. Il en a, heureusement. Pour moi. Pour tas des choses.
— Des mots, pas des motifs. J’étais déjà prêt à préparer le dîner, ce n’est plus la peine, alors.
— Si, si ! Essaye me comprendre, mon amour.
— Et toi, tiens-tu compte de moi ? Ce que je n’aime pas ?
— Et toi tiens-tu compte de ce que j’aime ?
Il soupire.
— Bon, ça va être prêt. Viens !
Silence. Je n’ai pas envie d’y aller.
— Bon. Hmm ?
— J’arrive.
Ce n’est pas toujours facile à être marié, mais que c’est bon d’avoir un bon cuisiner pour mari. Quelle chance !
Et si je lui parlais d’envie ? Envie, plaisir.
— J’ai toujours faim de… ça te déplait ?
Regard coquin. Buste bombé, elle s’approche. Encore une fois ! dirait-il ? ou Heureusement elle a souvent envie ? Yeux étincelants.
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