Dernier jour de février.
Stéphanie prédit qu’avec le printemps, les meilleurs temps arriveront.
Aujourd’hui François a répété, combien de fois? trente? cinquante? fois :
«Je me sens mal ! ça ne va pas.»
Vivement que ça aille mieux !
Je devrais sortir, mais je n’ai pas le courage.
Par contre j’ai fait d’ordre (à ma façon: jetant tout qui n’était plus intéressante) et j’ai retrouvé au milieu des ordures pleines des choses intéressantes.
La facture de Alina (je lui dois au maximum encore 3500 francs), une vieille lettre de Nicolas (pas signé bien sur, mais beau), etc. J’ai aussi trouvé l’adresse de Myette et je pourrais donc lui envoyer mon 4e journal et lui demander des nouvelles.
Hier j’ai lu dans la casette des récits de mes élèves, fort bons. Je suis fière de résultat de mon travail. J’attends jeudi avec impatience. J’ai fait mon programme jusqu’à juillet, mais bien sure, au besoin j’improviserai. Hier j’ai travaillé sur « l’écriture ». Bien. En fait, le printemps est arrivé pour moi hier déjà.
Que faire avec François? Je n’arrive pas à bien l’aider.
Stéphanie dit « Un jour, d’un coup ça ira ».
Quand arrivera ce jour-là?
Il est en train de jouer de l’orgue.
Hier, il m’a dit « Que tu es bonne! », mais je n’arrive pas à l’aider vraiment, pourtant j’essaie de toutes mes forces. Et j’ai mal moi aussi ici et là, mais je me plains rarement, j’y pense le moins possible.
Au revoir, mon journal !
Depuis que j’ai retrouvé mon 4e journal, je sais à qui je le disais au revoir avant de fermer mon cahier : à mon copain et confident, le journal.
Que c’est beau ce cahier. Un régal de le tenir en main, un plaisir d’y écrire.
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