François vient me donner un poème qu’il avait écrit dans son adolescence.
Pieuvres tentaculaires ou gais poissons volants,
Chevauchant sur les flots aux lourds reflets d’airains,
D’invisibles coursiers aux naseaux écumants.
J’aime le cachalot et son regard taurin,
Le phoque pacifique et le poulpe gluant,
L’anémone de mer aux reflets purpurins,
La dentelle des algues et le corail sanglant.
Nageant dans l’aquarium le petit poisson rouge,
Bocal à cornichon, goutte de sang qui bouge,
Regrette amèrement les glauques profondeurs.
Fuyant l’humanité et ses discours trompeurs,
Au sein du grand silence hanté des salamandres,
Le poète descend, tout seul dans son scaphandre.
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