10 mai 2000, Paris

Dimanche on fêtera une année de ma petite fille : demain et samedi (après-demain), elle restera avec moi. Mais être trois week-end sans ses parents l’a perturbé. Comment ?

François se sent mal ce soir, il est inquiet. Depuis ce matin, il se sent oppressé. Que faire ? En plus, il écoute le nième fois les mêmes nouvelles à la télévision. Il veut les écouter de nouveau et en même temps il continue à se plaindre. De tout. De moi.

J’ai travaillé énormément aujourd’hui sur le reste du journal de Sidonie : ma grande mère est grande ! quelle talent ! Pourquoi n’ai-je pas apprécié davantage ce qu’elle avait écrit, il y a trente ans, quand elle avait commencé à me lire ? Est-ce vrai ? Je ne me rappelle plus bien. À la fin du journal, elle avait 63 ans, moins que moi maintenant. Elle, femme cultivée, intelligente, épouse d’architecte, mère et grand-mère, repasse tous les matins dans un hôtel et est heureuse de recevoir pour ceci… un peu d’argent de poche et de quoi manger. Mon cœur est lourd. La comparaison est triste. Je voudrais visiter Caux, Vevey et Les Avants par où elle est passée, où elle avait vécu. (Nous y sommes allés une année plus tard.)

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