Happy end : est-ce possible ?

Comment la savoir, comment deviner ?

Une marche mène vers l’autre. Peut-on sauter des marches ? Peut-on éviter les marches glissantes ? Sales ? Pleins de boue ?

Quelquefois de loin, c’est eux qui semblaient les plus beaux, les plus attirants.

Dès le début, j’étais plus attiré par Paul que par François, il m’avait attiré comme un aimant fort et j’ai mis trois ans pour m’en débarrasser et des mois pour payer les dettes causées par lui, encore plus pour me pardonner l’aveuglement volontaire envers lui.

François m’avait impressionné dès le début, mais j’étais « brûlé » et je l’ai approché avec méfiance, j’ai modéré mes ardeurs de début. Au lieu de « pour toute la vie », je me disais « attend ! », puis « même trois beau mois, le vaut. » Je ne suis pas entré dans notre relation comme on plonge dans l’eau connue de la piscine, probablement à cause du Paul, je me méfiais. Il se méfiait aussi à cause de son expérience préalable. Nous avons vite identifié, compris la méfiance de l’autre et cela nous a rapproché finalement plus vite, plus profondément.

Je ne lui ai pas cédé aussi vite que j’avais envie et j’avais d’autres envies, finalement, je dois beaucoup plus à Paul que je croyais : il m’a permis de mettre lentement la base d’une relation profond, durable.

Aujourd’hui, douze ans après notre rencontre, François me dit :

- T’aime donc le bracelet que je t’ai offert. Et l’homme qui va avec ?

Oui. Il a des yeux bleus comme le bracelet, ça va bien avec.

Nous nous sourions, rions, aimons. Que de chose ne fallait pas pour y arriver ! Pouvoir rigoler dessus. Que de ponts nous avons dû passer, marécages à traverser, pour qu’au début de nos 3e âge, moi j’avais 53 et lui 57, nous nous retrouvons, nous nous reconnaissons familières, proches.

Nos bonnes expériences, mais les mauvaises davantage, ont aidé pour forger ce lien fort entre nous.

J’écris. Il joue de piano pas loin. L’autre côté du mur. Mais la porte est ouverte. La porte reste toujours ouverte.

***

- Est-ce que entre nous ça finit bien ?

- Souvent, dit-il, me souriant.

Il lève sa tête de son livre. Je passe, lui serre la main qu’il me tend. Il replonge dans son univers...

J’aime les histoires d’amour et quand ils finissent bien.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je vais tout lire, je veux tout lire!

Merci pour votre geste.