23 février 2001

Aujourd’hui, au consulat américain avec François, je me suis rendu compte que mes deux mariages se sont fait à 30 ans de distance: 1960 et 1990. Trente ans après la première, je tremblais encore de peur que la même chose ne se reproduise pas. Combien certains heurts sont marqués fort dans notre mémoire. Dans mon journal d’alors presque rien n’apparait, ou si peu…
François est heureux quand je lui dis « Allons-y pour encore douze ans ! »

Nous n’avons pas seulement de bons moments, mais cette fois-ci, ce mariage, cette relation, tient. J’espère seulement qu’il sort pour un temps plus long cette fois ci de sa dépression. Être la compagne d’un malade nerveux, malheureux, sans vraiment qu’il sache pourquoi, est fort fatigant. J’espère qu’il trouvera enfin quelque chose qui le passionne, qui l’absorbe, qui remplit sa vie, qui lui convienne.

Ce soir, je suis fort fatiguée, épuisée à l’extrême, je te laisse donc, mon cher journal, mon ami à qui je peux toujours dire ce qui me pèse, ce qui m’enchante et de ce que je me rends compte.
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J’ai passé hier après-midi avec Gabrielle, elle a neuf mois et demi. Elle est intéressée de tout, de tous. C’était une grande joie.

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