20 août 2000

On a enlevé ma voiture. Ce n’est pas une tragédie ! Je peux payer les 600 francs, ou le double.

Pourquoi tout ceci me bouleverse-t-il tant?

J’allais prendre ma voiture et j’en ai trouvé une autre à sa place. Quelqu’un a appelé et l’avait fait enlever 'pour me donner une leçon', pour s’y mettre à la place, pour me démontrer que je n’y suis pas 'à ma place'. Que je dérange. Ma voiture, ancienne, dérange. Je dérange.

Il y a trois à quatre jours, j’étais dans une place de parking: j’ai retrouvé ma voiture bougée ailleurs. Ouverte. Le harcèlement continue. Tous les autres harcèlements reviennent en mémoire et pèsent de leur poids. Pas les évènements, les sentiments qu’ils provoquent.

La non-appartenance. L’exclusion.

L’analyser, le comprendre, aide. Un peu.

La douleur près de mon cœur, à mon bras gauche se dissout, je respire mieux, même si elle ne disparaît pas. L’angoisse, la lourdeur, la douleur est trop profonde pour ne pas ressurgir, ne pas peser de mon inconscience sur mon corps. Comment dissocier? Je raisonne, mais ce ne suffit pas. Comment l’utiliser pour écrire une bonne pièce de fiction?

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