Mon nid

17 octobre 2001

Je me suis réveillée ce matin avec ce sentiment : la maisonnette est devenu dorénavant ‘home’, mon ‘chez moi’. J’avais oublié une de mes qualités: rendre une place, un lieu où j’arrive rapidement chaud, accueillant, agréable à vivre.

Hier je suis partie pour trouver de cash et pouvoir payer celui qui a réparé le toit et je me suis arrêtée au bazar arabe, juste pour regarder. Sur la table du premier étage, j’ai aperçu un tapis mise n’importe comment, probablement après qu’on l’a montré à quelqu’un qui n’en a pas voulu. Je l’ai ouvert: c’était exactement ce dont j’avais besoin pour le salon, 3 m sur 2. Les dimensions, les couleurs, tout allait. Combien? 300 francs. Trois cents? Oui, répondit-il m’épiant si je veux bien les payer. C’était moins qu’aurait coûté le nettoyage du tapis persan que madame Filipetto m’a incité à nettoyer moi-même et qui est dans la chambre à coucher. Une réussite.

Le tapis, acheté, aussi. Je n’en reviens pas encore. Un aussi beau tapis pour seulement ce prix-là! Et en plus, lavable. Durera ce que durera, mais il adoucit le salon, embellit la maison, ma vie. Les rend plus élégants, plus Julie, plus moi.

J’avais espéré hier d’avoir les étagères - bibliothèques de Paris, à la place, je me suis offerte ce tapis que j’ai porté aussitôt chez moi sur mon épaule. Enchantée, ensorcelé par lui. Comme il sied, sa grandeur est tout à fait ce qu’il le fallait. J’avais l’intention d’acheter un 2 X 2 mais c’aurait été dommage, il y a besoin d’un 2 X 3 dans cette pièce. Pas plus, à quoi servira de l’avoir sous le sofa et même impossible à cause du chauffage du coin.

Je me suis habituée avec mon duvet et j’ai même dormi cette nuit au milieu du lit. Quelle chance qu’il fait si beau dehors, si chaud relativement à la saison. Et demain, celui qui vérifiera et mettra en route le chauffage arrive.

François divague complètement de temps en temps, comme hier matin, puis il devient ultra aimable la prochaine fois. Maladie? Peut-être.

Une chance, que je contemple et entend tout ceci de loin.

Je souhaite du courage à celle qui me suivra. Si elle n’est pas complètement maléfique. Comment le savoir? Qui le sait? Je savais que François a besoin d’une ‘maman’, quelqu’un sur qui s’appuyer, qui l’admire en même temps et lui dit aussi que faire. D’un guide.

« Je ne voulais être ce guide-là » me disait-il relativement à sa première femme. Était-ce une ‘projection’? Ces derniers temps, il a projeté sur moi, de choses qui se passaient en lui, il a pu faire autant avec elle.

Bon, je vais récupérer encore ce que je peux et puis je le mets aussi loin de moi physiquement et mentalement que je peux. Je fais le point, pour le moment, oui, à chaud, pour aider à faire ‘mon deuil’ plus vite et ensuite je passe à autre chose.

Avoir une chez moi agréable, aide. Beaucoup.

Où que je sois, devient rapidement un vrai foyer.

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