Je suis bien seule

18 octobre, vendredi

Depuis hier, j’ai le chauffage. Il marche! Il fait trop chaud même. D’ailleurs c’était juste le temps, dehors il est humide et frais. Pas encore froid. C’est un automne chaud qui a attendu que le chauffage à gaz soit vérifié et mis en route!

Chaque jour je range un bout, je lis (énormément), j’écris (pas encore beaucoup mais cela viendra aussi), je fais un peu d’Internet, je discute avec ma voisine, madame Filipetto, je fais des courses. Puis je recommence.

Aujourd’hui, je n’ai pas de voiture (hier non plus) et comme j’ai un rendez-vous à la banque qui n’est pas à la porte à côté, je devrais bouger un peu. Ou découvrir une voie pour y aller par bus. Les deux, en réalité. Pour le moment je n’ai plus de courage de ranger ni de bouger ou sortir. Ça viendra.

J’ai décidé mercredi midi de ne plus revoir monsieur que devant les autorités. Stéphanie me dit que c’est une décision sage, puisqu’il devient… malade, enragé pour de bon, en fait.

Soit disant, il m’a envoyé un cheque en euros, mais bien sûr, je ne l’ai jamais reçu. A-t-il demandé sa nouvelle «associée à mettre à la poste le chèque» (puisqu’il prétend de dormir seul quoique c’est toujours elle qui répond au téléphone), ou a-t-il inventé seulement qu’il m’aurait envoyé ce qu’il me doit? Où va-t-il le retrouver dans un coin quelques semaines plus tard.
(Ajouté plus tard : Il ment comme il respire.)

Je me suis rendu compte qu’il croit effectivement, au moins jusqu’il ne les retrouve, que tout qu’il ne trouve pas sur le moment, c’est moi qui le lui est prise ou caché. Pourtant, je ne suis pas retournée seule à Mont Cenis depuis début septembre, l’aurore quand je suis partie de là-bas. Il a hélas une imagination débordante et de plus en plus moche, ou de plus en plus malade.

Relativement à lui, Sandou s’est comporté comme un ange lors notre divorce comme un gentilhomme. Il espérait m’amadouer encore, c’est vrai. Mais même après. Les roses cueillis de la branche qu’il avait baptisé ‘ma femme’ sont beaux et surtout ont une odeur subtile, élégante, fin.

Je suis bien ici.

Je suis bien seule.

Finalement, c’est d’être seul, tranquille, qui m’a enchanté en avril dernier et pas le logement lui-même comme j’avais cru.

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