Dimanche, 8 octobre 2001

J’ai ma voiture. J’ai le Laser Writer et j’ai déjà réussi à imprimer les derniers textes entrés en Mac. J’ai récupéré aussi les albums photos anciens de ma vie, mes anciens écrits et les copies de mes livres imprimés.

«Et puis, tu veux encore?» me demanda mon fils quand je voulais prendre aussi les cassettes vidéo (2007: hélas perdus pour toujours avec les voix de mes petits enfants aussi). «Tu veux aussi des choses de la cuisine, des étagères? Et ensuite, tu voudras quoi encore?»

Je voudrais surtout qu’aucune d’autre que moi ne touille pas dans mes écrits, mes papiers. Mes affaires personnelles. Ni la future «heureuse mariée de la 18e» comme se vante déjà François, ni lui.

Je suis sortie aujourd’hui de mes bonds.

François a prêté sans aucune liste tous nos CD's variété au fils de 'son amie'. Nos CD. Sans attendre que je choisisse, qu’on en discute.

Oui, c’est vrai, mes journaux et papiers officiels étaient les plus importants. Puis, les meubles de maman et sa grand-mère. D’accord. Puis mes livres. Mais est-ce veut dire abandonner tout mon ancien travail, mes anciennes choses rassemblés au fil des années?

Je pourrais vivre ‘sans’… beaucoup de choses.

Je pourrais lui rendre aussi la voiture qu’il ne sait pas conduire (2007: je lui a rendu), et qu’elle, sans papiers n’ose pas conduire au moins en ville; le LazerWriter qu’il n’a pas réellement besoin. J’ai lui est laissé sans même brancher ses orgues, son piano; plusieurs Mac entre eux, aussi celui de mes enfants; et l’imprimante couleur achetée récemment par Agnès et son mari pour moi. Beaucoup, et de bon cœur.

« Elle a beaucoup rangé ! » me disait-il.

Oui, avec ses mains sales fouillant dans mes affaires, c’est ce que je ressens.

Pourquoi elle y met le nez et moi je n’ai pas le droit de les trier?

Aujourd’hui, j’ai poussé ou frappé, François parce qu’il continuait à touiller et choisir dans mes papiers sur la petite table près du fauteuil, après que je lui ai demandé plusieurs fois de ne pas toucher là parce que c’étaient mes papiers, les derniers de travail d’avril.

Ce Pâques-ci, pendant qu’il était avec Sophie près de la mer, j’avais rangé l’appartement et j’avais réussi à le rendre de nouveau agréable et j’avais mis cette petite table près du fauteuil dans lequel assis, le Mac sur mes genoux je travaillais tout en savourant l’appartement rangé, tranquille, agréable. De nouveau à moi pour quelques jours.

Les étagères, je le voudrais récupérer aussi, j’ai tas des livres à ranger, mais dans cette petite maison où les mettre? Je prendrai ce qu’il voudra bien me donner… un jour. Quand il le voudra.

Je devrais me sentir divorcée, François bien remarié. Qui sait, il peut même être contant. Il est heureux qu’elle rouspète contre lui!

«Elle me dit ce qui ne lui plait pas et elle a une famille adorable qui m’accepte».

Au moins, il le veut ce divorce aussi vite que moi.

Ne pas entendre ce qu’il dit, comme m’a conseillé Stéphanie, Agnès, c’était impossible. Ne pas être heurté par ce qu’il suggère, aussi.

Il m’a parlé et heurté sans cesse pendant les trois heures que je récupérais mes cahiers et albums. Jusqu’à ce qu’il a réussi à me sortir de mes bonds. Ensuite, et cela en douce, sans que personne l’observe, il est fort dessus, il m’a très fort serré le bras, j’étais contente qu’il ne l’a pas cassé. Son regard m’avertissait, qu’il aurait pu, que je dois faire gaffe. Je suis partie, sans prendre tout. Je n’en pouvais plus.

Je suis enfin au lit, j’ai arrangé ce qui était le gros. Le reste, demain matin. Tant que je pourrais.

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