Le dimanche 12 octobre 2001
Hier je me suis fait des cadeaux : une imprimante couleur et un petit scanneur (que je n’ai pu utiliser encore) et une couette bien chaude pour le lit pour que je puisse rendre celle d’Annelise.
J’ai aussi travaillé : préparé le buffet, donné à manger au chat, acheté de la lessive pour madame Filipetto.
Enfin, j’ai aussi réussi à me connecter au web!
C’est désolant la lenteur avec laquelle il travaille et c’est ennuyeux d’attendre à chaque fois qu’une nouvelle page doit arriver, mais ça marche! Ça marche! Et j’ai écrit à plusieurs… Un jour, ils me répondront.
Ce matin, en parcourant de loin le courrier web de Mont Cenis, j’ai constaté que François ne me transmet plus mes messages, il ne les met pas non plus dans le dossier à mon nom. Tant pis. J’habituerai mes correspondants de m’écrire à Club Internet ou La Poste. J’ai actuellement trois adresses e-mail (quatre avec l’ancienne).
J’aurai dû emporter jusqu’à aujourd’hui (ou mettre quelque part) tous mes meubles et affaires d’après la convention que nous avons signée devant l’avocat. J’essayerai d’appeler François ce matin, sinon lundi Maître M. pour lui signaler qu’il faudra prolonger la séparation des « biens » à la fin du mois. Je pourrais aussi la considérer « fini » puisque ce qui avait été le plus important est déjà ici.
Je ne l’aime plus. Mais il m’est encore trop proche. Et tout cela me fait encore mal. Le « deuil » n’est pas encore terminé.
La visite de Michel a été décevante, sinon agréable. Il n’a pas admiré le Secrétaire et a dit seulement «en France il n’y a pas comme cela». Ce n’est pas vrai d’ailleurs, j’en ai vu un à Versailles, au petit Trianon. Bien sûr, Marie-Antoinette était Autrichienne comme ma Secrétaire. Il n’a même pas jeté l’œil sur mes livres. «Vous devriez habiter un studio à Paris». Non, merci. Je suis bien ici. C’est vrai que nous avons été surtout dans le jardin : hier il a fait un temps d’été, magnifique, été indien…
Hier ? Non, il m’a visité avant-hier. Enfin, pas important. Je me suis rendu compte qu’il est, comme je le supposais, une fort bonne connaissance, mais il ne me comprenne pas vraiment. Il a même fait des allusions, plusieurs fois, qu’il veut, lui, des voitures et femmes «vierges» et pas «utilisés, mis au rebut».
Nous n’avons jamais été autre chose que de bons aides l’un pour l’autre, sans rien que tâche notre amitié. Ce qu’il faisait entendre, m’a heurté pourtant.
Bon, c’était la première fois que je l’avais invité chez moi, alors, il a dû sentir la nécessité de préciser. Faire allusion. D’ailleurs, moi aussi, l’invitant s’assoire plutôt dans le jardin je pensais à la même chose, je ne voulais pas qu’il se méprenne de mon invitation, moi non plus. Et puis, il faisait si beau dehors!
Oui, le beau temps dure depuis quelques jours et chaque jour le soleil brille davantage. En moi aussi.
J’ai réussi à ranger une partie, d’écrire ou transcrire un peu plus, nettoyer, faire des achats, cuisiner, pleines de choses ! Bavarder avec la voisine, demander de l’aide au voisin d’en face. Faire savoir au chat de ne plus me visiter.
Me connecter aux autres par le Net.
Dormir. Même si par intermittence. Je me réveille. Je m’endors. Hier, épuisée, je me suis couchée à 7 heures et demie. Pourquoi pas? François aurait considéré «indécent», inacceptable. Maintenant, je me repose quand j’en ai envie, besoin.
J’ai dormi jusqu’à neuf et demi le soir. Puis jusqu’à trois et demi le matin. Puis, finalement, jusqu’à cinq. Petit-déjeuner, relevé du courrier Web (personne encore ne m’a répondu), puis retour au lit pour écrire ceci. Il est six heures et demie du matin.
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