16 octobre 2001
Je viens de parler avec François, il est encore, hélas, mon mari. J’espère pour pas trop de temps: il déraille complètement.
Il prétend que j’ai transféré dans un compte à moi tout l’argent de la succession venant de ses parents. Il prétend que c’est moi qui a provoqué et maintenu sa dépression en ne le laissant pas faire de travail intéressant depuis des années. Il prétend que j’ai prise à chaque fois que j’allais aux États-Unis de grands sommes en dollars pour lui donner.
Il prétend même que je n’ai pas voulu lui apporter le Laser Writer, alors que je venais lui dire que je lui porterais aujourd’hui. Je l’ai déjà préparé et mis dans la cuisine pour l’emporter.
Il prétend aussi qu’alors que j’avais plus de gains que lui (était-ce jamais vrai?) je ne contribuais pas à part égale à notre ménage. Il veut de l’argent, il veut récupérer, il veut vengeance.
Comment a-t-il pu en arriver là ?
Il est un salaud.
Pourtant, la plupart des gens me disent «ne fais pas attention à ce qu’il dit: il est malade.» Un malade a-t-il le droit de dire n’importe quoi?
Je suis hors moi, malgré tout.
Combien je me suis démenée pour qu’il économise son argent et ne le dissipe pas, combien je me suis démenée pour qu’il trouve quelque chose intéressant à faire, avant et après sa retraite. Combien je l’ai aidé! Combien peu d’argent j’ai dépensé à chaque fois pour moi, mes enfants. Combien j’ai eu soin de ne pas donner à mes enfants que de mes propres moyens.
Combien je l’ai soigné, et supporté, soutenu quand il se sentait en bas.
"Il est malade."
On peut tout se permettre avec ceci?
Il est un salaud!
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