Dans l’ascenseur

Montmartre, une l’après-midi. Une maison de six étages en haut des escaliers. Un ascenseur. Un homme, une femme. Un baiser long, profond, qui dure… six étages!

- Et maintenant, viens voir Paris de haut ! dit-il.
- C’est belle la vue d’ici, c’est belle la vie avec toi.
- Tu m’as rendu la vie, répond-il.
- Tu sais, lui sourit-elle, se collant à son mari, son amant. Ton baiser, m’a fait…
- Je sais, répond-il fier et comblé. Viens, on le reprend, rentrons à notre étage. Tu verras !

Elle lui sourit. Elle se sent si bien dans sa peau, si heureuse, si jeune. Est-ce possible qu’elle a deux fois trente-trois ans? Est-ce possible qu’à moitié de son age d’aujourd’hui elle se soit sentie déjà vieille?

- Tu m’a rendu ma jeunesse! dit-elle.
- Tu m’a rendu l’espoir, le monde s’est ouverte, mes yeux voient différemment. Je croyais que je ne peux plus…
- Je croyais que je ne veux plus…
- Et pourtant!
- Que c’est bon ensemble.

Encore une longue, tendre, profond baiser.

Les doigts de musiciens de François jouent comme un instrument sur le corps de sa femme. Sa barbe blanche frôle son visage, ses yeux bleus chauds le caressent d’un amour chaleureux, d’un amour reconnaissant.

- Que c’est bon, ma belle dame ! C’est bon, toi.
- Viens, mon amour. Peut-être, quelqu’un attend l’ascenseur, dit-elle.
- Mais ça a marché, encore! Le baiser dans l’ascenseur, répond–il avec des yeux étincelants.
2007:
J'ai hésité, dois-je la laisser ou non?

Il avait 70 ans et moi, 66 déjà. Oh, oui, nous avons eu aussi des bonnes moments.

Je laisse ce texte, puisque j'ai longtemps ressenti qu'en montant si haut, c'était presque naturel qu'à partir de là, notre couple a descedu de plus en plus bas.

plus tard: en fait j'ai ajouté ceci dans un moment un peu déprimé, pourtant il ne faut pas renier les bonnes moments! il faut les vivre pleinement, c'est tout à fait vrai.

L'avantage d'écrire aussitôt, et pas une mémore plus tard, et d'y être dans le moment et ne pas se rappeller seulement des certains aspects du passé, je lui dois beaucoup: il m'a toujours encouragé d'écrire

4 commentaires:

Anonyme a dit…

puis je me permettre un petit commentaire sur le vif comme ca sans pretention!!(je prends le temps de t'ecrire car tes mots et ta vie me touchent) donc!!je pense que NON on ne paie pas son bonheur apres par du malheur mais...que...peut etre on a cru que c'etait le bon partenaire qu'on a voulu aussi se persuader mais qu'il y avait aussi plein de moments un peu dur et meme tres dur ensemble
Voili voilà un petit partage
gros bisous
ps:je pense à un livre interessant dans les passages de rupture deuil ect..de Jean Montbourquette Aimer perdre grandir

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

bien sûr, c'était un commentaire "sur le vif" et un peu pessimiste de ma part, d'habitude, je ne dirais pas qu'il faut payer le bonheur, mais, j'afirme plutot que chaque malheur est bonne à quelque chosee, ce matin j'étais un peu triste en relisant ce vieux texte, c'est tout

depuis, je suis très contante, non pas de vivre seule dorénavant, mais pas avec lui en tout cas, et vivre seule a pleine des avantages aussi

Anonyme a dit…

Au cas ou je suis alle voir si'il y avait un message !! et oui!
merci pour ce partage
bonne journée !

Anonyme a dit…

pourquoi le retirer !
Il fait parti de toi, ce souvenir. Et un aussi bon que celui là, il ne faut pas l'oublier.
Mais le garder et puiser dedans, quand cela ne va pas.

Malgré tous mes "reproches, remors ..." vis àvis de mon ex, j'ai un excelent souvenir, au début. d'un moment fou.
Et dans celui-ci je plonge pour retrouver un peu du temps heureux.
Car sinon, on ne se souvient que des mauvais moments, des peurs, des reproches.

Et c'est juste dommage.
alors oui, il faut le laisser, tn souvenir heureux ;-)

Sophos