Il faut payer pour le bonheur

21 janvier 1990

Hier je me suis fiancée officiellement en présence des trois filles de François et de Lionel. Agnès a téléphoné de Washington et ainsi elle a été aussi avec nous. Même ce jour-là, tout n'est pas allé très bien. Les nerfs de François vont mal et j'ai moi aussi des problèmes.

Le contrôle fiscal s'est bien passé, fini, mais le procès non. Bip devra payer beaucoup à Lettraset. Je dois décider de payer ou terminer alors rapidement la comptabilité et ne pas payer. Fermer la société ou alors mettre encore de l'argent dedans pour pouvoir les payer malgré tout ?

J'ai seulement quelques jours pour réfléchir, pas beaucoup.

François me propose de m’emmener pour deux semaines à Taipei pour Pâques et aussi sur une île, Okinawa, non loin de là, ce serait un voyage beau mais fatigant. Il voudrait que nous nous mariions plus rapidement. Je crains de me décider parce que de temps en temps il est insupportable et agressif, mais quelquefois, nous avons des minutes, des heures absolument formidables.

Il faut payer pour le bonheur, toujours. Mais n'est-ce pas, ça en vaut la peine !

Bien sûr, il a des défauts, mais il a aussi une foule de qualités. Il est horriblement fatigant de temps en temps, surtout quand il veut me forcer à admettre son point de vue. Et, si on décidait un "modus vivandi" entre nous ? On peut parler, rire, jouer, s'embrasser, se câliner, hélas aussi se quereller.

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