26 mai 1950

J’étais donc dans ce temps-là une petite fille égoïste, jouant, étudiant. A sept ans, j’ai cassé ma jambe. Au début, mes parents ne voulaient pas croire qu’elle me faisait vraiment mal (seul mon arrière grand-mère m’avait crue), plus tard les rayons x l’ont confirmé et on l’a mise dans le plâtre pour six semaines. Depuis, je ne peux plus courir.

Je ne savais rien de la guerre, je ne comprenais pas bien de quoi les adultes parlaient entre eux, jusqu’à ce que je le ressente sur ma propre peau.

La troisième période de ma vie commence en mars 1944 quand la guerre est arrivée jusqu’à moi, et s’étend jusqu’à l’armistice de mai 1945.




Le 16e anniversaire, 12 juillet 1950, je l’ai passé derrière le tribunal, où nous guettions pour apercevoir mon père descendant du camion pour être inculpé.

Un mois après il était libéré «erreur.»


Il a eu de chance. J'ai connu un autre, à qui on a dit "erreur" seulement après dix-sept ans!

Une semaine après qu’il est revenu, maman s’est brûlée fortement.

Nous n'avions de cuisine dans notre minuscule logement alors, tout était fait dans un réduit de la salle de bain, elle a monté sur une chaise pour prendre le café pendant que le feu brulait déjà et sa chemise de nuit en nylon a pris feu. Elle avait fermé la salle de bain au clé et papa e dû enfoncer la porte. Maman a dû être traité pendant une année entière. Mais surtout, leur mariage n'est jamais redevenu comme avant.


Aucun commentaire: