Où allons-nous dormir ce soir ?
Nous avions de réservations dans l’hôtel centre ville, mais seulement à partir de demain. Il n’y a pas de place ce soir, c’est le festival Chopin.
Ami de George Sand, une femme écrivain d’il y a environ cent ans, aussi fameuse de ses romans que ses amants (Musset, Chopin, List, etc) et pour changer quand elle en avait envie, autant que j’ai lu sur elle au moins. Sand écrivit ici, dans les environs. Ils sont très fiers d’elle ici, une pièce de théâtre sur Chopin et Sand jouera samedi prochain.
Chaque matin, de 9 à 12, un musicien fameux commentera les talents jeunes jouant Chopin, François veut aller et assister à ces leçons et mieux comprendre ainsi la musique de Chopin. Entre temps, j’irai à un atelier l’écriture franco-britannique à cinq kilomètres de Le Châtre.
Où dormirons-nous ce soir ?
Pendant que François était dans l’église se préparant à la messe de ce soir, j’ai découvert l’Office de Tourisme près de la Mairie et du théâtre. Ils nous ont trouvé une auberge à trois kilomètres seulement de Le Châtre, dans un petit village tranquille, je suis allée la voir. Un gentil petit église, un village minuscule au milieu des champs.
"Nous serons tranquilles ici", me suis-je dit.
La femme du propriétaire attend un bébé, pour bientôt et le propriétaire m’explique comment entrer après neuf heure du soir «probablement, le bar sera fermé déjà.» ajoute-t-il.
Hélas.
Le bébé n’est pas encore arrivé, par contre un groupe de jeunes du village arriva, pour discuter de tout et boire un coup. Il faisait chaud, notre fenêtre ouverte. Les jeunes, bruyants, se sont assis devant le bar, dehors, juste devant notre fenêtre.
Je ne pouvais pas dormir.
L’horloge de l’église sonne dix heures. Puis dix et demi. Ensuite onze.
Dans le minuscule village tranquille, il n’y avait qu’un seul bar, un seul lieu de rencontre. J’étais épuisée par la route et je devins de plus en plus furieuse, François fatigué et furieux contre moi parce que j’ai fermé une fois la fenêtre en le claquant. Maintenant, j’étais furieuse contre mon mari. Nous n’avons pas dormi jusqu’à minuit quand enfin le bruit se déplaça plus loin.
J’ai rêvé de mon appartement tranquille au milieu de Paris.
Je voulais quelque chose de différent, je l’avais eu.
Je dois l’accepter, tel quel.
Le lendemain, dimanche, nous sommes toujours fâchés l’un avec l’autre.
François est triste comme d’habitude ces temps-ci.
- Pourquoi m’as-tu tiré ici? Que vais-je faire dans cette ville morte, pendant toute la semaine que dure ton stage d'écriture?
- Tu joueras à l’orgue. Et puis, tous les matins, il y a quelque chose « Les classes de Maître » sur la musique de Chopin.
- Tu crois que cela m’intéressera ?
- Va voir, c’est gratuit. Au théâtre, collé à la Mairie.
Le matin, l’aubergiste du village nous offrit un énorme petit-déjeuner, il fallait manger rapidement, la messe que François devait tenir bientôt et il était nerveux comme d’habitude avant et il en a eu peur.
Allons-y.
Il a payé et pendant qu’il met nos bagages dans la voiture, je dis à la propriétaire :
— Alors, votre femme n’a pas eu encore le bébé.
— Je ne pouvais pas les jeter dehors, ils étaient du village. J’ai du en plus, rester près d’eux tard.
Il comprit ce que je voulais dire sans que je doive le prononcer.
— Mais la petite déjeuner a été merveilleuse.
Nous rentrons à La Châtre, François entre dans l’église préparer l’orgue et essayer quelle musique convient mieux à celui-ci et je conduis jusqu’à l’hôtel.
C’est trop tôt pour entrer dans votre chambre, vous pouvez laisser vos bagages ici, nous allons les mettre dans votre chambre dès qu’elle se libère. Revenez vers midi, après midi.
- Serait-elle tranquille ?
- Je vous donnerai une chambre s’ouvrant vers le jardin.
J’ai laissé la voiture devant l’hôtel et, à travers le marché vide ce matin, j’arrive à l’église. Tout est vide, personne nulle part, tout paraît déserté. J’entre et j’écoute François jouer, c’est effectivement un fort bel orgue et il joue inspiré. Nous sommes sortis vers midi.
La ville paraissait morte, toutes les boutiques fermées sauf la boulangerie. En achetant un gâteau local, je demande :
- Y a-t-il un restaurant ouverte ?
Il n’y a qu’un seul ouvert aujourd’hui, le dimanche. Nous n’avons pas aimé, il paraissait trop cher et trop snob, tape l’œil, nous avons décidé de pique niquer avec ce que nous avions pris de Paris avant le départ.
- Allons dans le parc de la ville.
- Où c’est ?
- Près de la Mairie, comme presque tout. Je te montrerai où est le théâtre, c’est là qu’ils se tiendront les leçons sur Chopin.
Surprise ! L’office de tourisme est ouverte! François est entré et demandé des renseignements sur le festival Chopin et a pris des cartes des environs. Après avoir mangé, nous sommes montés dans notre chambre tranquille et ouvert nos bagages. Comme d’habitude, nous avons pris trop avec nous. Finalement, dans cet hôtel, au milieu de la ville, près de marché nous avons eu une nuit silencieuse.
François aurait voulu tout prendre avec lui. Rapidement, il a réussi à faire le même désordre dans cette chambre que chez nous. La petite pièce est plein des vêtements, des boîtes. Ce n’est pas une évasion.
Pourquoi suis-je venu ici ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire