Hélas, notre appartement

Le "salon": ses vêtements en vrac sur l'unique fauteuil. Ses revues informatiques et sur la science, empilés un peu partout, sur la table, par terre, envahissant aussi mais débordant des trois bibliothèques.

Plusieurs ordinateurs, une tonne des crayons.

Un radio monté à demi, pas tout à fait terminé depuis des années.

Un piano? Non, un orgue électrique occupant un quart du salon. Des notes de musique partout où il reste de place. Ajoutez à cela ses livres de cuisine "absolument nécessaires".

Dans la cuisine, des casseroles variées, des oignons de divers espèces, plusieurs sorts d’huiles. Un congélateur rempli, dans le frigidaire beaucoup de lait. C'est lui qui cuisine, c'est moi qui tâche de laver, ranger un peu quand il me donne laisse.

Le son de clavecin ou d’orgue déborde souvent de cet appartement et vers les appartements environnants, mais aussi des odeurs de cuisine sophistiquées.

Hélas, de temps en temps, les cafards envahissent ces deux petits pièces, adorant ronger les journaux empilés, les restes des repas difficile à nettoyer entre cet entremêlement des choses.

Il m'en reste une seule place libre pour m’asseoir, à côté de fenêtre, lire, travailler, méditer. Quand c’est possible.

Hélas, c’est ce qui est devenu notre appartement.


PS.

Il nous a fallu presque une année pour se débarrasser des bêtes : ils venaient de la voisine, vieille de 95 ans… et même après avoir tout détruit, d'autres arrivaient.

On a trouvé, hélas, pleines de ces bêtes sous elle, quand on l'a emporté à l'hospice finalement. Celle qui devait s'occuper d'elle (et qui logait là exprès) ne faisait rien en fait. Ensuite, son appart a été squaté par des dessinateurs venus de la Slovaquie, mais au moins, ils l'ont nettoyée.

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