Le stage d’écriture anglo-français

Lundi, François est parti tôt, après un énorme petit-déjeuner, à leçon Chopin. Café, lait frais, croissants, pain au chocolat et toast beurré avec confiture, jus d’orange. Les « classes de maître » commencent à neuf heures.

Mon atelier d’écriture seulement à dix heures.

Nous étions attendus avec café, jus de pomme fait maison de leur propres pommes.

Nous sommes dix-huit, une Américaine, quelques Britanniques vivant en France et des Français de partout. Certains jeunes, d’autre âge moyen, quelques-uns plus âgé comme moi. Je suis le seul pas né en France ni l’Angleterre et l’organisatrice m’a regardé étrangement « Comment pourrais-je écrire ? » Je ne sais pas encore en quel langage j’écrirai, français ou anglais.

Une des jeunes femmes, née en Australie a vécu longtemps au Japon a publié une livre de voyage pour des jeunes filles japonaises. Un français, enseignant d’anglais, a écrit un livre sur la littérature anglaise. Un homme d’âge moyen arrivant de Guyana nous parle de comment les gens et enfants mixtes s’entendent là-bas.

Chacun de nous parle français et anglais.

Les animateurs, deux français, deux anglais, sont des auteurs connus, chacun ayant sa journée et sa soirée et sa méthode propre. Lentement, nous sommes arrivés nous connaître et nous avons commencé à écrire chacun son récit que nous devrions lire aux autres, à la fin de la stage. Les matins nous les passons ensemble, les après-midi, les écrivains sont à notre disposition pour discuter un à un de nos problèmes, le soir, dîners et discours.

Certains écrivent des romans, l’une un scénario, d’autres des poèmes, quelques-unes juste de récits courts, mais nous sommes tous passionnés de l’écriture et nous exprimer.

À six, je suis allé en ville prendre François qui ne conduit pas et nous sommes allé au monastère. Un dîner magnifique, un lieu agréable. Soirée de chants et de rire. Puis, l’écrivain français nous a parlé de son enfance en Belgique, de son grand père et mère qui n’était jamais là et sa sœur toujours fière de lui.

Même François était heureux que nous sommes venus.

Un soir, on commence à chanter des chansons à boire amusants et piquants. François s’y est pris au jeu et chanta avec verve, il eu du succès. Le lendemain, la tristesse retomba sur lui. Bon, j’avais l’habitude.

***

La semaine fila rapidement[1].

Vendredi soir, dans le jardin du vieux monastère, nous avons lu chacun devant l’audience dans le noir, avec une lampe dirigé sur celui qui lisait. C’était la première fois que je parlais devant des gens que je ne voyais pas, mais à la place, ils ont réagi vivement sur mon récit.

J’ai lu mon texte « sur le nez » la mienne, assez long.

- Avez-vous la traque ? me demande Jules Pierre Ôte.

- Non, je suis habituée à enseigner, parler devant un audience.

Je l’avais cru sérieux, cette histoire sur ‘mon nez’, mais j’avais mis au début une phrase amusant et en le lisant, j’ai montré mon nez de profil.

Un énorme rire !

Je lisais et exagéré un peu la mimique et à presque à chaque deuxième phrase, rires. Pour les trois pages, je crois qu’ils ont ri vingt-cinq fois.

J’étais fort contente. Ils ont aimé mon récit ! Et même à travers les rires, le message passe et ils ont trouvé dedans certains messages dont je ne me suis pas rendu compte.

Je nage en bonheur et pour une fois, François n’est pas jaloux de mon succès. Il me dit que je l’ai fort bien lu. Avec mimique et tout. Mon texte a plu à tous. Tout au moins beaucoup m’ont félicité et m’ont regardé après plus chaleureusement.

(Je ne savais pas encore qu’à partir de là rien n’ira plus entre nous).

Le lendemain, c’est lui qui joua de l’orgue à la messe. Quelques copains de l’atelier d’écriture sont venus aussi l’écouter. Il a fort bien joué et heureusement, il ne s’est pas aperçu ceux qui sont partis avant la fin.

L’un d’eux est resté, François le présente au curé.

- Vous venez demain aussi, demande le curé.

Voilà une preuve de plus de son utilité et succès d’organiste. Mais dimanche midi nous devons quitter l’hôtel, où allons-nous dormir ?

Voilà mon récit lu ce vendredi-là :

[1] Pendant mon stage, quelques goûtes de sang m’avertissent, il y a une problème. Des douleurs, comme pour des règles, pourtant je n’en a pas depuis longtemps. Qu’arrive-t-il ?

Aucun commentaire: