Trois jours plus tard
- Ce n’est pas beau, ce truc rouge sous ton chemisier, me dit François.
- Personne ne m'a vue avec...
- Je ne peux te dire rien...
- Qu’est-ce que ça fait, si on ne m’a pas vu ? J’avais froid, sans cela.
- Je te dirai plus rien.
— Quelle importance ce que je portais ? Demain, je m’habillerai de toute façon différemment.
Il sort, furieux.
J’étais habillée ainsi toute l’après-midi. Il m’a vu partir ainsi et nous avons été ensemble, presque tout le temps. Il est dix heures passé. Je m’apprêtais à me déshabiller. Je n’ai plus envie de coucher avec lui.
Depuis une semaine, les reproches s’accumulent, il y a toujours un motif, différent.
- Eh ben ? Bon, dit-il en revenant, en voyant que je ne suis pas encore couchée.
Il ajoute, presque furieux :
- Mais qu’est-ce que tu fais ?
Je ne réponds pas.
Je n’ai pas sommeil, pourquoi me coucher?
Je suis pleine de fureur accumulée au fil des jours. Il se pose en martyre, en malade, en homme perdu, sans avenir. Tout qui lui arrive depuis quelques jours est de ma faute.
— Pourquoi ça ?
— Mais tu m’avais dit.
Je voudrais tellement le retrouver, mon mari d’avant, le retrouver mon attentif, joyeux amant. Joie, reviens-moi ! A-t-on chanté, joué en vaine : Que ma joie demeure ?
— Hmmm ? grommelle-t-il.
Qu’il m’attende. Je suis triste, moi aussi. Où est ma joie de le retrouver ?
— Julieee ! Qu’est-ce que tu fais ?
— Je lis.
— Tu m’énerves. T’as vu l’heure ? Tu...
Oh, j’en ai marre, vraiment marre !
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