1e rêve
Train. Nuit. Long. On arrive à la destination, enfin à la gare finale. Relativement, nous avons peu de paquets. J’attends. François ne se réveille pas. Tous sont descendus.
Je parle, secoue François, il ne se réveille toujours pas. Finalement, je réussis à le réveiller, il commence rassembler nos affaires, mais entre-temps, sans se soucier que nous sommes dedans encore, le train est reparti. Où nous mènera ? Il va au dépôt.
« Nous sommes déjà fatigués, nous devrions faire à pied le chemin de retour. »
François ne répond pas. Enfin, le train s’arrête, nous descendons. Où est la sortie? À travers l’atelier de réparation, on nous montre une porte. Un long corridor déjà plein du monde qui doit passer devant un contrôle, puisque ceux qui ne sont pas descendus à la gare sont suspects.
« Vous avez le droit de donner ou non votre empreinte digitale.»
Je me dis, pourquoi pas, mais j’offre le mauvais doigt, puis je renonce, puisque ce n’est pas obligatoire. Aussitôt, le douanier, policier me dit :
« Alors, je vais vous contrôler. »
Je montre mon petit sac à dos.
- C’est tout que j’ai.
- Ah, me dit-il. Vous avez un accent étranger, vous n’êtes pas français.
Je veux lui expliquer que je ne suis pas née ici, mais j’y habite depuis fort longtemps. Il me demande mes papiers. Où sont mes papiers ? Je ne les trouve pas. J’étale le bric à brac, le contenu du sac et je cherche fébrilement. Entre-temps, François volubile, parle de moi, de nous, de notre voyage, de ses « qualifications » militaires.
— Vous pouvez partir.
— Mes papiers ?
— Je n’en ai pas besoin.
Je commence à rassembler le contenu de mon sac éparpillé et jusqu’à ce que j’ai réussi, François a disparu. Où ? Il doit être plus loin, m’attendre vers la sortie.
Tous sont partis. Je suis seule.
J’arrive à côté d’une petite sortie, comme de métro. Je regarde et François n’est pas là. Il fait nuit dehors, le sol est humide et brillant. C’est un coin perdu. Il a dû suivre le long souterrain et aller vers la sortie principale. Je me lance.
Il est de plus en plus sombre. La sortie sera illuminée, me dis-je. Je suis de plus en plus fatiguée. J’arrive vers un bout où je croyais trouver la sortie. Bouchée. Deux corridors courts à gauche et à droit, non illuminés. Que faire?
De fatigue, je m’assois. Je suis emportée vers l’un des corridors, je glisse, il mène aussi à un mur. Il faut se retourner, me dis-je, mais aller où? D’où je suis venue, suivre le long corridor et sortir par la petite porte aperçue au début. Je suis de plus en plus fatiguée, presque incapable de bouger, comme si je perdais connaissance. À la place d’avancer, je suis couchée et je recule, lentement.
« Pourquoi bouge-tu ? »
Il y a de monde ? Des clochards dormant dans ce corridor ? Je prends peur, davantage. Je veux sortir ! Je n’arrive pas à bouger que très très lentement à reculons. Enfin, je suis au bout, où les trois corridors se rencontrent. D’où suis-je arrivée? Lequel prendre? Comment sortir?
(Je me réveille effrayée.)
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