4 avril 2003
Retrouver, relire, feuilleter un ancien cahier est souvent un plaisir. Mais aussi un déchirement. Une rencontre soudaine avec mon âme d’alors. Moi et une autre quand même. Je me cherchais, troublée, je cherchais à sortir de la situation, tout en ne me l’avouant pas encore, ne le comprenant pas. Empêtrée.
Je trouvais du plaisir en imagination. Cela explique la différence d’écriture : rond, lisible pour Sophie, la Princesse aux pieds nus par exemple, et nerveux, inégal, différent, comme parlant, dans le même cahier, entre les chapitres de fiction, les problèmes du présent. 'Intéressant' comme je disais souvent dans mon journal, jeune, souvent frappée de quelque chose curieuse.
Intéressant aussi ce que dit Stendhal dans son De Amour. Était-ce alors ainsi ou le voyait-il seulement comme cela? Que les hommes seraient plus francs, d’écrire sous la dictée d’imagination sans savoir où ils vont, que les femmes soient moins franches et donc moins sublimes, après lui.
Ce matin à sept heures le chant des merles m’a réveillé. J’ai voulu ouvrir la fenêtre pour mieux me délecter, mais j’ai vite refermé, il faisait encore trop froid. Ce n’est pas le moment de prendre froid, je pars demain matin.
Que seront ces deux semaines? J’ai l’impression, bien pleines.
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