Heureux comme des enfants

12 décembre 1975

J'ai découvert en quoi nous nous ressemblions, Ab et moi.

Lui aussi, moi aussi, nous savons encore être heureux comme des enfants, avoir de la joie, subitement avec toute l'intensité, sincèrement, vraiment, “purement,” comme seulement les enfants savent rayonner, éclater de joie d'un coup, pour un cadeau ou d’un bon mot et être tout à fait dans le moment. Malgré tout qui c’est passé dans nos vies, nous ne sommes pas devenus des adultes froids, méprisants, cyniques et il nous est resté le don de se rapprocher instinctivement, "en se regardant simplement dans les yeux. C’est ainsi que commencent les vraies sympathies. Ce qu'on aperçoit alors, c'est vrai, plus vrai que ce qu'on “apprend” plus tard de l'autre. Et je ne me suis pas trompée.

Mais attention, ne pas vivre complètement dedans !

C’est un rêve lointain, impossible d'atteindre et non seulement à cause de la distance qui nous sépare[1] ! C'est bon de savoir qu'un homme comme lui existe. Même si celui-ci, n'est pas pour moi.


[1] Il était marié, père de deux petits enfants. Mais il a beaucoup compté dans ma vie: c'était mon troisième homme. Et je l'ai rencontré encore une fois une année plus tard à New York.

1 commentaire:

Brigetoun a dit…

oui avec Ab cela semble simple et évident. ais je une pointe d'envie ?