27 sept. 1975

(Notes écrites, avant de parler avec mon avocat et recopiés alors dans mon journal.)

En vérité :

• Sandou m’a frappée plusieurs fois. Il m’a même fait dégringoler l’escalier pendant que j’étais enceinte de six mois avec mon fils. Une autre fois il m'a jeté par terre puisque je me suis mis sur son chemin quand 'il voulait frapper ma fille avec son ceinture de cuir. Récemment, deux jours avant la visite de mon père, il m'a fait un œil au beurre noir «Tu ne te comporte assez bien avec mon frère». Il essayait depuis des années de m’abaisser par tous les moyens et tyranniser toute la famille.

• Il a eu une aventure de plusieurs années avec une femme mariée et jeune, souvent ne supportant même pas, pendant ce temps, que je le touche. Après notre arrivé à Paris, il a commencé à m’injurier pire, m'abaisser et me dire qu’il ne m’aimait plus et "si mon comportement ne te plaisait pas, tu n’as qu’à divorcer". Mais je n’avais plus, depuis que nous habitions près de Paris, le moyen de subsister avec les enfants seule.

• Il me reprochait mon bas salaire tout en parlant ironiquement : «Et ta qualification supérieure ? » Il se moquait de « l'intellectuelle, éternelle étudiante». Il disait que je n’étais bonne à rien, j’élevais mal nos enfants (je ne leur inspirais pas assez de crainte, je ne les «disciplinais» pas assez à son goût), je ne faisais pas assez bien la cuisine, que je ne conduisais pas assez rapidement la voiture... Et il supportait de plus en plus mal que j’étudie, bien que je travaillais en même temps et gagnais presque autant que lui. Il se moquait : «Tu ne sais aucune langue comme il faut.»

• Il me répétait, qu’il ne m’aimait plus. Toutes ses vacances, il le passait en Roumanie pour sortir avec des jeunes femmes. Même quand nous allions avec lui, il sortait, me laissant à la maison. Une fois, une des femmes de la bande est même venu à l’intérieur demandant pourquoi il tardait à venir.

• Il injuriait les Hongrois devant les enfants et se moquait même des « juifs martyrs ». Il m'empêchait rencontrer mes amies, les considérant toutes « des putains ».

• Quand j’ai travaillé à cinquante kilomètres de notre domicile et il rentrait tôt, il ne s’occupait pas ni des devoirs des enfants, ni de préparer le dîner pour la famille. Il m’aidait fort peu.

J'ai peur qu’il me prenne mon fils ! Il m’a menacé déjà : « Si tu as trop de prétentions, je prends le fils, toi la fille et je ne te dois plus rien. »

Et j’ai peur qu’il ne veuille pas me laisser tranquille : «Je peux changer d’avis quand je veux, me dit-il »

3 commentaires:

Michael Park a dit…

wow, le courage et fortitude qu'il fallaient pour ecrire tout ça sur papier.
Comment vous sentiez-vous apres l'ecrivé?

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

Comme je me sentais? anxieuse, j'avais vraiment peur de ses retournements - heureusement, mon avocat a tenu compte de cela et m'a bien conseillé

Anonyme a dit…

tu as trouvé un bon avocat ...c'est bien !
ca aide ;-)

Sophos