3 mai 2002

J’ai reçu hier « Bibi » de Karine Mihaëlis, auteur danois, un livre écrit vers 1927. C’était le premier roman écouté (puis lu et relu) de ma jeunesse. Il raconte l'odissée d'une petite fille sans mère qui prend la route pour aller voir des grands parents inconnus et sur le chemin, pleine des aventures lui arrivent. C'est resté un régal, n’a pas pris une seule ride! Je présume que cent ans plus tard, il aura autant de charme et d’impact.

Ce matin, j’ai pris mon petit-déjeuner au lit, comme d’habitude. Café, demi pamplemousse et pain grillé. Depuis un temps, j’ai ajoute sur le pain un peu de fromage de chèvre Chevroux à la place de beurre.

Je me suis souvenue, en étalant le fromage sur la tartine grillée, combien François rouspétait à chaque fois qu’il m’apercevait manger ou tartiner du pain avec du beurre.

De ses longs discours accusateurs, ses yeux, son visage désapprobateur. Aujourd’hui, je me demande à quoi c’était dû son dégout de tranche beurré ou alors, tout simplement c’était un élément de manipulation, prise de contrôle, appris des sectes. Règles à éditer, comportement à contrôler, vocabulaire à changer.

Il était aussi, même si avec moins de virulence, contre le pain grillé et il cachait à chaque fois notre grille-pain que j’avais acheté derrière la cafetière, en le déconnectant. Finalement, j’avais renoncé à l’utiliser régulièrement.

Maintenant, j’ai 'ma façon de faire'. Avant d’entrer dans la salle de bains, je mets l’eau à chauffer, le pain à griller. Le Ness et sucrette dans la tasse, sur le plateau à iris. En sortant, je coupe le pamplemousse, fait le café, prends le pain et le fromage et range le tout sur mon plateau et, près de lit, je le pose sur ma petite table qui a des bords, juste pour soutenir ce plateau.

Petit-déjeuner au lit. Savourer le café noir, presque amer, bien chaud. Le pamplemousse juteux, extraire le pulpe et le jus. Mâcher en dégustant le pain avec fromage ou tout nu, mais avec grain de sept céréales dedans le parfumant. Ce matin, j’ai grillé une moitié de ficelle restée de hier pour ne pas le jeter.

Que c’est bon le pain grillé !

Vers la fin, je l’ai trempé dans le café. Merveilleux ! Puis, je me suis rappelé maman : On ne trempe pas le pain dans la soupe, seulement les paysans le font. Bien sûr, le pain était dur, leurs dents pas trop bonnes : paysans et vieux. Ou vieilles, comme moi.

Cela dit, le pain grillé devient très facile à manger, nul besoin de tirer avec les dents comme quelquefois avec le pain frais. Le frais, c’est croquant, mou. Mais pour les lendemains, le pain américain congelé, puis grillé est délicieux. Complet ou aux céréales. Délectable?

Avez-vous faim ? J’ai presque envie de recommencer.

Il est six heures et demie, je me suis réveillée, il y a une heure. Je dors assez, je me suis couché hier à neuf heures de soir.

2 commentaires:

Francois et fier de l'Être a dit…

J'aimes pas les miettes dans les draps. Mais chacun ses gôuts.
Bises.

Julie Kertesz - me - moi - jk a dit…

miettes ou non, merci me faire savoir que tu continue à me lire!

sinon, les miettes ne sont pas dans mon lit, ils restent sur l'assiette ou sur le grand plateau!