5 juin 2002

Hier, Annelise fêtait ses trente et un ans. Je n’arrive pas à croire que je bientôt, j’aurais soixante-huit.

Annelise m’a dit que j’avais fort bonne mine.

— Avec mon bedon ?

— La façon que tu marche, que tu te tiens, les gestes et le sourire.

J’avais eu aussi eu une blouse d’été ouverte au col, des pantoufles sandales avec un petit talon, mais surtout, j’ai fait un bain, je venais de m’avoir lavé les cheveux, et bien rincé avec le douche.

Et puis, je me suis rappelé ce que m’avait dit Stéphanie, après Paul, vers 1986.

«Tu es comme un petit chien, tu fais une douche, tu te lave de toutes les choses sales, et ensuite, heureuse tu redémarres plein d’énergie ! Tu laisses derrière toi les anciennes choses désagréables qui s’écoulent avec l’eau sale et tu continues ton chemin avec optimisme, la tête haute.»
Je me suis senti lavée de toute saleté du passé et je me suis fort amusée à cette idée.

Oui, je marche dorénavant avec confiance, je n’ai plus mal aux chevilles et mon estomac ne me réveille plus au milieu de la nuit en se tordant. Je tiens ma tête vers haut avec confiance, tout comme sur cette photo ancienne d’une Julie de cinq ans ayant tout le monde devant elle.

Il fallait que j’imprime et fait relier ces deux volumes et je me suis lancé ensuite pleine feux. Je prends des photos, je corrige mes écrits d’avant, j’étudie l’écriture, je vis pleinement.

Le décret de divorce est sorti, mais tout cela me parait déjà fort éloigné de moi et de mes préoccupations.

Je passe des merveilleux jours avec Gabrielle et David, mes deux petits enfants près de moi ; je me suis acheté des magnifique dahlias roses pour le jardin et des géraniums pour mes fenêtres.

Je vis à ma guise.

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