29 mai 2002
Je suis divorcée !
J’écris ceci à midi et demi dans un restaurant chinois où je suis venue fêter 'ma liberté'. Seule, avec un menu à huit euros. On fête bien les mariages, pourquoi ne fêterait-on pas aussi les divorces?!
C’est agréable ici, ils cuisinent bien. Aujourd’hui, fort peu de monde. Juste quelques-uns aux tables bien éloignés du mien. Un jour, je trouverais peut-être avec qui fêter.
Pour le moment je fête surtout les quelques beaux textes découverts et le cahier de 1997 m’expliquant comment et pourquoi j’ai écrit La princesse aux pieds nus. Et j’espère, en retrouvant le livre qui me l’a fait démarrer, je serai inspiré pour démarrer, (et finir bien sûr) un nouveau roman.
***
Pâté impériale avec salade verte crispante, poulet aux amandes, thé au jasmin et beignet à ananas. Et j’ai même emporté les restes! J’ai mon déjeuner de demain.
Je vais faire une sieste, après lirai mon courrier Web, puis je démarrerai, commencerai, le reste de ma vie. Aider, m’impliquer, nager, écrire. Le reste viendra de lui-même un jour. Enjoy le chemin ! (Savoure la route.)
29 mai 2002 encore
Comme je n’avais pas avec moi mon journal, j’ai écrit aujourd’hui dans deux autres cahiers, (mais je viens de les recopier).
Qu’importe ! L’important est d’écrire.
Le juge a prononcé le divorce à onze heures ce matin.
La paperasserie durera encore un peu, la trésorerie, l’avocat, encore une fois signer, puis l’inscrire à la marge de nos papiers officiels. Sinon en juillet, en septembre je pourrais reprendre mon nom. Mais dorénavant, aucune responsabilité l’un pour l’autre. Ce qui tombera encore sur ma tête, on verra. Il est interdit de carte bleue et de chéquier, en train de négocier un prêt. Et malgré qu’il est de nouveau déprimé et paraît cassé, il se dit contant de la femme avec qui il vit depuis huit mois déjà «elle m’aide».
Il m’a apporté trois cassette écrits « Musique tzigane », en réalité c’est des paroles en anglais. Bon, tout le reste peut s’écouler sur la Seine. Il me faudra quelque temps à me sentir vraiment soulagée.
J’imprimerai les deux volumes, j’ai l’impression qu’ils seront ronds.
Stéphanie vient me dire qu’il était déjà amoureux en août, qu’il lui avait raconté en même temps qu’il se comportait horriblement avec moi.
Il ne supportait pas tes succès. Aucun de tes succès. Depuis le début. Tout te réussissait, rien à lui.
Tout ?
Même le fait d’être assis, heureuse d’écrire, lui faisait déjà mal.
C’est vrai.
Hélas.
Bon. Dorénavant je peux écrire sans interruption, tant que je veux. Depuis huit mois, en fait. Mais dès demain, encore plus tranquillement.
21 heures
Je viens de laver et rincer tout « Savoyard » de moi. Mes cheveux, blonds foncés brillent, ma peau tout propre. Je renais, je retrouve la femme active, créative de jadis.
Je me sens bien et légère, après un diner de yogourt, thé et pain grillé beurré et rien d’autre.
Vas-y, Julie, recommence à plein feu !
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